A la recherche des Wallabies

Dimanche, nous partons en virée vers les « Tablelands », ce plateau d’altitude situé à une heure de route à l’Ouest de Cairns, et qui abrite une agriculture florissante et d’une incroyable variété :  caféiers, cacaoiers, théiers, canne à sucre, avocatiers, fraisiers, framboisiers, bananiers, manguiers , fruits de la passion, raisin… cotoyent de nombreux troupeaux de vaches vaches laitières produisant du lait depuis plus de 100 ans (c’est vieux, pour l’Australie!) Les paysages sont  contrastés :  cascades, lacs, foret tropicale, champs…

Scott, travaillant au chantier, accueille souvent chez lui des étudiants étrangers, et m’a donné quelques conseils de balade. Nous prenons la route pittoresque de  la « Gillies Range » (prononcer « guilize »), qui donne accès au plateau central des « Tablelands » via 20km de route escarpée et sinueuse. Tous les 2-3 km, des panneaux nous indiquent de ralentir, que la route est sinueuse, dangereuse, la visibilité mauvaise etc….

Sur la Gillies Range

La route est belle, et franchement plutôt moins raide que nos petites routes des alpes.

 

Nous nous arrêtons dans un des « Crater Lakes » , lacs formés dans d’anciens cratères de volcans.

La lac Barrine, ancien cratère de volcan

La balade est sympa, il fait frais : en montant de 600m, altitude moyenne des « Tablelands », nous avons perdu 4-5 degrés….Et les arbres nous masquent presque totalement le soleil.La marche est un peu décevante, la vue sur le lac quasi inexistante, et nous ne croiserons aucun animal intéressant (pas de perroquet, ni de Wallaby, ni d’ornythorinque…). Les enfants me notente un 5/10 pour le choix de cette sortie… :-(.

Mais les arbres sont très impressionnants! En particulier ces deux Kaoris géants.

Deux Kaoris géants

Ces spécimens font chacun 45m de haut et 6 mètres de circonférence. Ces Kaoris sont de la même famille que ceux que nous vons rencontré en Nouvelle-Zélande et en Nouvelle-Calédonie. On les reconnait à leur écorce crouteuse qui part en écailles, à leur tronc très rectiligne, et à leurs larges feuilles-inhabituel pour un conifère!

Nous sommes aussi très imressionnés par les lianes, immense, mais aussi grosses comme le poing, elles doivent être très solides.Les enfants ne peuvent s’empêcher de les essayer!

Jane de la jungle

Certaines semblent inextricables. d’autres forment des circuits improbables, comme ce 8, très peu naturel tout de même.

ou qui s’enroulent autour d’un arbre, s’en servant comme support.

Nous observons aussi toutes sortes de champignons aux couleurs étranges….

Les ficus étrangleurs, (appelés ici Fig Tree) sont très communs, et poussent d’une manière inhabituelle : ces plantes épiphytes germent dans le creu d’une branche ou d’un tronc, se servant de leur hôte comme support de croissance,  laissent tomber leurs lianes vers le sol, qui s’enracinent etc…. après quelques années, les lianes devenues « tronc »  forment comme un rideau.

les racines-lianes du Fig Tree

Nous aurons d’ailleurs l’occasion d’aller observer l’un de ces ficus remarquables : celui-là est un des plus grands d’Australie! Ses racines mesurent plus de 15m de haut.

les lianes devenues racines

Il a commencé à pousser dans le creux d’une branche d’un autre arbre, servant de support; puis l’arbre-support est tombé car étranglé, et le ficus « étrangleur » a continué de croitre.

Après quelques dizaines d’années, il développe un véritable tronc et une couronne de branches et de feuilles finalement très traditionnelle!

Le seul animal que nous apercevrons, c’est une serpent, noir recroquevillé sur lui-même.

Un serpent noir lové dans les feuilles

Il apparait inoffensif, mais des marcheurs croisés en chemin nous apprennent qu’il fait partie des espèce particulièrement venimeuses. Tout cela est un peu maigre en faune…

Les enfants sont déçus : nous n’avons pas vu de wallaby ni de kangourou sur la route. Nous mettons donc le cap sur le parc de Granite Gorge, où des wallabies vivent en semi-liberté.

Les wallabies du parc de Granite Gorge.

Ils ont en fait la complète liberté d’aller et venir, il n’y a pas de barrière dans ce parc. Les animaux sauvages restent dans leur habitat naturel, ces larges roches de granite entre lesquelles coule une petite rivière.
Ils sont « acclimatés » à l’homme, car nourris de petites croquettes tous les jours par les clients du parc qui louent des bungalows, ou des emplacement de tente. Cette race de wallaby est le « Wild Rock Wallaby », une des plus petites espèces de wallabies, endémique de cette région de Mareeba.

Ces petits ruminants se nourrissent par ailleurs de plantes, feuilles, racines, écorces, fruits qu’ils trouvent à proximité, à l’instar de cette écorce d’eucalyptus dont le tronc a été mis à nu…

un tronc d’eucalyptus

Les animaux sont très attachants, à mi-chemin entre des kangourous et de grands lièvres. 

Les enfants sont aux anges : pouvoir approcher de si près des animaux sauvages, ce n’est pas si courant!


Ils ont pu étudier leur comportement. Certains sautent pour obtenir des croquettes!

D’autres attendent sagement.

Attentions, ils ont des griffent et s’en servent!

ce wallaby sort ses griffes pour bien agripper la main de Victor

Victor, toujours très à l’aise instinctivement avec les animaux ne perd pas son calme, et les laisse approcher.

Un tout autre paysage s’offre un nous : une savane, sèche, qui nous fait beaucoup penser à des paysages sud-africains,

un paysage de savane

si ce n’étaient ces énormes roches granitiques.

Le site est magnifique, les roches impressionnantes,

Un peu de crapahute, 

Anna ne s’en sort pas trop mal, mais la marche qui s’apparente plus à de l’escalade est objectivement difficile.

D’ailleurs, on nous le rappelle à intervalle régulier :

Comme partout en Australie, l’injonction « danger » visant à prévenir de tous les risques

En chemin, nous nous arrêtons observer de « soi-disant » empreintes de dinosaures,

Empreintes de dinosaures?

Je ne suis pas très convaincue; si elles étaient réelles, le site serait plus documenté sur la question (quel animal, quelle date etc…)

mais Arthur veut y croire!

Le soleil baisse sur l’horizon, il est temps de faire demi-tour,

D’autant que nous sommes arrivés au terme de la ballade.

le rocher-baleine

Nous prenons le chemin du retour, les enfants sont impatients de retrouver les wallabies.

Les voilà!

Les enfants sont moins craintifs, même Anna est très à l’aise, et parvient à les caresser.

 Ca y est, nous sommes de retour à la cabane!

Nous donnons nos dernières croquettes aux wallabies, 

croisons quelques drôles de volailles se baladant en liberté…

et deux perroquets se disputent des clés!

Tout cela nous plonge dans une ambiance de brousse, et nous donne hâte à l’escale sud-africaine, dans quelques mois, qui devrait être magnifique à cet égard.

Nous prenons la route de Cairns. Au sortir du campement, ces monticules intriguent les enfants : ce sont des ….  termitières.

des termitières!

Le soleil est presque couché, donnant une superbe lumière quand il s’agit de redescendre vers le littoral.

Vue depuis les Tablelands sur la plaine de Cairns

Demain, c’est lundi, les travaux commencent sur Moby, nous avons hâte de pouvoir y voir plus clair.

  1. GUEVEL Laetitia says:

    hello les enfants..
    je reconnais le tee shirt essaouira de nos dernières vacances !! Bisous bisous..Boxeur les wallabies?

    • Bénédicte says:

      Un peu castagneurs oui… mais seulement entre eux! C’était parfois la bagarre à qui aurait les croquettes en premier. Mais sinon, vraiment trop mignons….

  2. Valérie says:

    sympas les wallabies ! J’espère qu’ils se nourrissent aussi naturellement, sans attendre les croquettes des visiteurs. Les arbres et les énormes roches du parc sont impressionnants. La nature est toujours surprenante ! Bisous

    • Bénédicte says:

      Mais oui, ces ruminants se nourrissent dans la nature, d’écorces, d’herbes, de racines et de plantes. Ces petites croquettes ne sont pas vraiment là pour les nourrir, mais plutôt comme une petite friandise qui leur fait plaisir, et aux visiteurs aussi. Ils ne sont d’ailleurs pas obèses non plus…. et libres d’aller et venir.

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