Bali est une île dont nous percevons tout de suite la personnalité multiple, et dont nous n’aurons en seulement une semaine, pas le temps d’explorer toutes les facettes…..
Premier paradoxe :
L’île est à large majorité bouddhiste, dans le plus grand pays musulman du monde.
Alors à Bali, chaque famille ou presque a son temple, au fond du jardin-
on en trouve donc à chaque coin de rue.
Un peu plus grand : c’est un temple de quartier, partagé et entretenu par la communauté : les balinais vont jusqu’à dépenser un quart de leur salaire en offrandes!
Nous arrivons le lendemain de l’Eid, qui fête la fin du Ramadan : le pays entier est en vacances, mais à Bali, la vie continue. Seuls sont fermés les marchands de bois et de tapis, à majorité musulmans, et les administrations fonctionnent à semi-régime pendant ce long week-end férié.
le Bali des surfers :
Nombreuses sont les plages et spots de surf.
On le comprend vite, en arrivant à Bali, tout à coup, une longue houle se lève, qui brise sur les plages de sable gris.
Sur les plages, tous les 200m, des loueurs de surfs et de bodyboard ,
et dans les rues, des boutiques de surf tous les 500m!!
Et comme on circule beaucoup en scooter, voilà ce que ca donne!
Le Bali arty
celui d’Ubud, que nous n’aurons pas le temps de visiter. Les balinais ont développé un artisanat exemplaire : tissus brodés, poteries, boiseries, sculptures etc…. Nous n’en aurons à Denpasar qu’un bref aprecu, n’ayant pas pris le temps de visiter Ubud, la capitale artistique et artisanale de Bali.
Tous les jours, nous passons en taxi devant les marchands meubles, des spécialiste de porte sculptées, menuisiers, meubles de jardin, vendant des bois pétrifiés, des totems sculptés, des jarre grosses comme des éléphants, des statues de pierres. Il vaut mieux pas s’arrêter : je me sens capable d’un coup de folie, en passant commande d’un éléphant en pierre pour mettre dans notre jardin en Bretagne!
Bali chic
la destination est très prisée des australiens : boutiques de marque et centres commerciaux de luxe pullulent,
restaurants chics aussi classy qu’à St-TRopez mais au tarif abordables, night-clubs : voilà ce que vient chercher une clientèle avertie. A Seminyak, s’alignent les boutiques à la mode , des bars branchés
et des retaus tendance.
Il n’y a pas deux devantures qui se ressemblent d’où une réeelle originalité des lieux et des produits d’artisanat.
Bali et son tourisme de masse
En arrivant à Bali par la mer, on devine les gigantesques hotels en constuction, sur Nusa Dua, la péninsule sud de l’ile. Les batiments sont de taille colossale, offrant probablement plusieurs centaine de chambres. D’autres disposent de mini-club grands comme des parcs d’attraction! Puis en entrant dans le chenal d’accès au port, c’est la foule!!!
ce sont des dizaines de parachutes ascentionnels, de jetskis, speedboats tractant bouées et engin variés
dans le chenal même qui est fort encombré… Nous sommes tout simplement ébahis par le tumulte sur l’eau!… Le choc est d’autant plus grand lorsque l’on arrive de 9 jours de mer, dans le calme et la solitude de notre bateau-cocon.
Les abords du port de Benoa nous apprennent aussi combien l’île est densément peuplée.
Bali polluée, embouteillée :
Nous somme cueillis par la saletés des lieux dans le chenal d’accès au port : Loïc fait monter sur le pont l’intégralité de l’équipage pour veiller aux déchets : nous redoutons le sac de riz dans l’hélice, qui pourrait endommager le moteur. A la marina, ce n’est pas mieux, poissons crevés, plastique omniprésent ; la mer est une poubelle, et ca ne choque personne. Cela ne nous motive pas à explorer les mouillage alentours nous n’avons qu’une semaine d’escale, et optons de rester à la marina nous reposer, nettoyer et préparer Moby. Une fois n’est pas coutume, nous visiterons Bali par la terre pendant cette courte escale.
Tous les jours, nous empruntons des taxis pour nous balader et aller à la plage, et restons 15/20mn dans les embouteillages, matin, midi, le soir aussi!! Bali est surpeuplée, en particulier le sud, acueillant toujours plus de touristes. La solution, c’est le deux-roues : ils pullulent ici!
Les infrastructures routières plutôt de qualité mais sans doute insuffisantes, et les petites ruelles de Seminyak assaillies en permanence des voitures, taxis, scooters…..c’est l’Asie!
Bali populaire :
L’île est aussi une destination de vacances pour les indonésiens, et de week-end pour les javanais qui viennent en ferry depuis l’île voisine.
Très populaire, la plage de Jimbaran, avec son port de pêche,
son marché au poissons et ses innombrables restaurants de fruits de mer.
Tous les soirs, des centaines de touristes débarquent en car sur la plage pour admirer le soleil couchant, et dîner les pieds dans le sable de poissons, coquillages et crustacés frais.
Populaire aussi, les cerf-volants qui sillonnent le ciel, en plein hiver balinais!
Un autre soir, nous nous retrouvons un peu par hasard devant le Festival de la Lumière;
Partis pour dîner en amoureux sur la plage de Nusa Dua, nous nous retrouvons à devoir terminer notre chemin à pied, les rues sont bouclées, pour cause de festival. Qu’à cela ne tienne, nous changeons nos plans, et nous laissons guider par la foule et dînons d’un Nasi-Goreng non pas sur la plage, mais dans un food court local…
Pourtant en plein dans le quartier des grands hôtels, sommes pratiquement les seuls européens à nous promener sur les lieux, fréquentés ce soir-là par des balinais et javanais en week-end. Nous arrivons sur la presqu’île, guidés par la foule.
Le site est sauvage, une presqu’île battue par le vent et les embruns, un petit temple,
des statues de lumière, aussi belles vues de loin, que de près!
Un peu plus loin, une forêt de lumières, très réussie!
et une traditionelle fête foraine : brochettes, glaces, smoothies, et plats à emporter, toss-toss et voitures à pédales, les enfants auraient adoré!
Nous avons la chance d’y passer après dîner, les lieux se sont vidés, c’est magique.
Une semaine à Bali
Nous n’avions pas plus d’une semaine à passer à Bali : notre escale forcée australienne aura « mangé » le mois prévu pour visite l’Indonésie. Alors nous nous contentons de ces quelques jours d’escale.
Nous décidons de rester la semaine à la marina, et d’explorer Bali par la terre.
Nous attendons aussi mon frère Thomas, qui nous rejoint d’ici quelques jours, et nous accompagne à Cocos.
Dès notre arrivée, nous nous lancons dans un programme de nettoyage du bateau : Victor et Loïc nettoient le pont,
Arthur Anna et moi nous occupons de lessiver les doudous, sacs de plage, hamacs etc…. qui en avaient bien besoin.
Nous prenons vite le rythme : la matin, c’est nettoyage, bricolage, rangement, réparations et l’après-midi, nous partons en vadrouille. En effet, les abords de la marina ne se prêtent pas trop à la détente : cette toute petite marina disposant d’à peine 10 places temporaires à louer, est située sur une presqu’île abritant le terminal ferry, bateaux de charter, les services d’immigration, la police, et différentes administrations liées au traffic maritime, rien de très glamour.
La marina n’est pas si calme non plus : les ferry arrivent et débarquent les passagers avec danses balinaises à l’appui
Les touristes viennent passer la journée sur des bateaux de charter
Nous sommes survolés par des avions en permanence
Pas un restau à l’horizon, ni une boutique. Le quartier est aussi très calme le soir heureusement.
Mon amie Anélie qui a travaillé à Bali il y a quelques années me donne rapidement quelques adresses : nous ferons de la plage de Seminyak et du restaurant Ku De Ta (prononcer « coup d’Etat », joli jeu de mot aux consonances franco-balinaises ;-), notre destination favorite des midis et après-midis .
Ambiance St-Ttrop : restaurant stylé à tarif plus qu’abordable, bar et DJ à partir de 16h, piscine, ambiance lounge autour de la piscine, chicken noodles au menu enfant
et surtout : location de surf en contrebas!
Nous avons trouvé notre SPOT pour la semaine, et y retournerons 3 fois…. Les enfants sont heureux de surfer;
les vagues ne sont pas exceptionnelles, mais les enfants sont HEU-REUX,
et le cocktail resto-piscine-plage-vague de surf-soleil couchant est idéal.
Une fois n’est pas coutume, nous jouons aux vrais touristes quelques heures par jour.
Nous terminerons un après-midi dans un salon de massage : pure tradition balinaise!
et un autre soir, nous restons sur la plage admirer le soleil couchant.
Tom et Anna à la guitare…
Plus, haut, au KU DE TA, l’ambiance lounge se transforme en ambiance DJ night-club Mais toujours, Surf, surf, surf!!!
Après réflexion, nous ne pousserons pas l’exploration de Bali plus avant : ce n’est plus la saison des belles rizières, bien vertes, étagées, celles qui donnent de Bali cette image idyllique… les récoltes ont eu lieu en fin d’été, et j’apprend que les seuls jolis champs de rizière visibles bien verts ont été maintenus pour les touristes, avec entrée payante…. BOF.
J’aurais aussi aimé aller à Ubud, la capitale artisanale et culturelle de Bali, découvrir l’école alternative et écologique créée par des américains, me bercer de l’ambiance hippie de Ahmed, petite ville balnéaire de la côte Est, visiter quelque temples. Mais ca sera pour un autre voyage. Le temps nous manque, et je sens les enfants plus passionnés par le surf que par les visites culturelles. J’ajouterais que si nous avions eu la chance de tomber au cours de la semaine sur un chauffeur sympa qui nous aurait agréablement guidé pour la journée, j’aurais sauté sur l’occasion, car l’île se prête particulièrement à un grand tour en voiture.
Mais non : chaque course est une tentative d’arnaque; ca en devient risible à la fin! Au cours de la semaine, nous arrivons à essayer tous les modes de transport :
- les minibus locaux, ceux que l’on trouve en sortant de la marina :
particulièrement inconfortables, non climatisés mais dotés d’une ventilation naturelle (ici on roule portes ouvertes!!). Il nous faut âprement négocier à chaque fois les courses pour payer un tarif équitable. Et au final, ils sont plus chers que les autres taxis!
Pour d’obscure raisons, ils ne nous déposent pas toujours à l’endroit de notre choix : plus d’une fois nous aurons à marcher pour arriver à notre destination!
- dépités et fatigués, nous optons alors pour la compagnie « Bluebird », les seuls à être systématiquement équipés de taximètre. Bonne nouvelle : le tarif est raisonnable! Mais la seule fois où nous voudrons en commander un, il mettra plus d’une heure à arriver….. Et attention, ils n’ont pas le droit d’entrer dans les hôtels, ni à l’aéroport : là aussi, ils nous déposent souvent avant notre destination.
- les taxis pour touristes : ceux là sont propres, spacieux, climatisés, mais 3 fois plus chers! Ils ont le monopole des dessertes de l’aéroport et des hôtels.
- Uber : officiellement interdit à Bali, nous tentons tout de même l’expérience. Et ca marche!!! Formidable, le taxi arrive à la marina dans les 20mn, le prix est deux à trois fois moindre que les minibus, la voiture climatisée (dans les embouteillages, c’est appréciable), le chauffeur agréable de conversation et parlant un bon anglais, , OUF; nous voilà réconciliés avec les taxis balinais! On comprend pourquoi Uber dérange : dans un pays où se côtoient déjà 3 types de taxis différents qui ont chacun leur prérogatives, Uber donne un grand coup de pied dans la fourmilière en proposant une services de qualité à tarif imbattable : de quoi en énerver plus d’un!
Mon frère Thomas arrive demain, il m’accompagne faire les courses.
Deux aller-retour au supermarché Carrefour nous permettent de refaire un plein d’épicerie et de produits frais.
L’occasion aussi de féliciter le chef boulanger, évidemment!
Didier est français, et ses produits ont la beauté et la qualité d’une vraie boulangerie traditionnelle!!
L’avitaillement est une question très sérieuse, car nous nous apprêtons à passer 6 semaines loin de tout : une première escale à Cocos(Keeling) nous attend dans 6 jours, petit atoll australien perdu dans l’Océan Indien, habité à peine par 600 habitants : autant dire que les produits là-bas seront rares… et chers :10$ (soit 7 Euros) le kg de pommes australiennes, parait-il!!!
A l’escale suivante, aux Chagos, il n’y a tout simplement pas d’habitants! Nous allons devoir vivre un mois sur les réserves du bord, un challenge intéressant à relever.
Marc says:
Vous allez à St Brandon ?
Bénédicte says:
C’est prévu en effet! Agalega également 😉
Marc. says:
Bonjour, Veilliez vous une fréquence VHF ?
Bénédicte says:
On n’a qu’ une VHF narine pour l’ instant, mais tu donnes des ID a Loic, on devrait pouvoir s’ en procurer une dans les semaines qui viennent, avant de repartir sur Maurice mi-septembre
Marc says:
Ca serait cool si on pouvait vous passer un petit bonjour sur un vol de l’Inde …
Marc says:
Merci pour les les photos super bien commentées, bonne traversée de l’océan Indien!
Marc
jeanfrançois says:
merci pour la face cachée de Bali… le tourisme de masse et ses ravages…
Jade🥀 says:
Slt Victor, oui je sais on s’est pas parlés depuis octobre je crois, mais j’aimerai beaucoup qu’on reprenne contact. Faudrait que tu retelecharges Skype… j’ai bcp de choses à te dire… Jade🥀
Bénédicte says:
Bonjour Jade, j’ai passé le message a Victor