Ma petite bibliothèque du bord : le Pacifique

Pour ceux qui connaissent mon addiction aux livres, le choix a été difficile : n’emporter que l’essentiel, sur un catamaran performant où les kilos superflus sont traqués….D’autant que la bibliothèque de la maison, je m’en suis rendue compte, est très bien fournie en livres maritimes, de voyage, récits de navigateurs, guides nautiques et autre romans d’aventures. Il est vrai que depuis 20 ans, les livres ont nourri notre soif de voyage et d’aventure nautique.  Comment donc faire ma sélection, le skipper étant sévère sur le poids emporté…

1- Ma priorité, c’était de profiter de ce tour du monde pour lire et relire des ouvrages en lien direct avec les pays et océans traversés : voilà  ce que serait le coeur de ma petite bibliothèque de voyage. Littérature, récits de voyage, biographies, contes…  Pour ne pas trop me surcharger, je n‘ai pris que les ouvrages touchant au Pacifique et l’Indien. Pour l’Atlantique, je verrai plus tard à me faire expédier quelques ouvrages…. D’autant que quelques bonnes librairies jalonneront sans doute notre parcours, et que je ne manquerai pas de m’approvisionner en littérature locale ;-).

Dans la pratique :  j’ai lu (presque) tous les livres emportés, en ai fait la lecture aussi par passages aux enfants pendant les traversées, et n’ai pas pu résister à l’envie d’en acheter quelques uns  :  Les librairies de Papeete ont été une mine, m’ont vue flâner quelques heures au milieu des rayons, et repartir avec quelques kilos de papier…

Retour de courses à Papeete, à librairie Odyssey

2- Concernant les livres de pure littérature, je décidai d’en emporter un nombre limité, une douzaine, puis de les échanger au fur et à mesure du voyage. J’ai aussi apporté une liseuse Kindle et une Kobo étanche avec quelques lives récents achetés, et quelques classiques téléchargés gratuitement. Pas vraiment convaincue par les livres numériques, je me suis tout de même dit que ca pourrait être pratique en cas de pénurie (plus rien à lire, un cauchemar pour moi…), et pour se faire un petit plaisir en téléchargeant une nouveauté de la rentrée littéraire!

Dans la pratique : Les échanges de livres, ca marche très bien, aussi bien en pays francophones qu’anglophones. La qualité est inégale, mais les bonnes surprises sont souvent au rdv. Dans chaque marina, il y a un petit stock de livres en français mis à disposition pour les échanges, mais aussi dans les laveries, les sociétés de service, les restaus, hotels,  etc…. Comme à Fidji où j’ai mis la main sur une vieille édition du « Catalogue d’objets introuvables » de Carelman, livre mythique de ma jeunesse que j’ai eu beaucoup de plaisir à feuilleter avec les enfants. Ou à Cairns en Australie, où j’ai trouvé quelques livres récents d’Eric-Emmanuel Schmitt, toujours original et plaisant à lire.

Le Catalogue des objets introuvables

Le Catalogue des objets introuvables

Victor s’est approprié le Kindle assez vite, car la liseuse lui a permis de télécharger les livres à étudier pour son programme de français du CNED : des ouvrages classiques pour la plupart, téléchargeables gratuitement. La liseuse nous a sauvé, car comment se procurer au beau milieu du Pacifique les livres du programme, sachant que nous n’avons reçu les cours papier du CNED que le 22 septembre, pour une rentrée qui  avait commencé le 2 septembre….grrrr, sachant que la prochaine librairie francophone sur notre route se trouverait à Nouméa, en avril de l’année d’après!!!! Nous avons aussi téléchargé à Victor quelques uns de ses livres préférés (série des Cherub).

Ce n’est que récemment que je suis devenue accro à mon Kobo, grace à un bateau-copain qui nous a donné un fichier de plus de 10 000 livres! Beaucoup de science fiction et de thrillers sanglants que je n’apprécie guère, mais aussi de la belle littérature qui m’a permis de relire Gabriel Garcia Marquès, Romain Gary, Laurent Gaudé, Paul Auster,  Tristan Garcia, Houellebecq, Pierre Desproges etc….

Loïc a découvert les joies du Kindle, depuis que je lui ai offert le jour de son anniversaire, dans un petit mouillage sauvage de l’île des Pins,  le tout dernier ouvrage autobiographique de Mike Birch « J’ai chevauché les Océans », téléchargé en 3mn via Amazon.

J’ai chevauché les océans

Une belle surprise d’anniversaire, d’autant plus quand on est à l’autre bout du monde. Il a ainsi dégusté avec plaisir l’autobiographie du marin qui fut l’un des héros de son enfance. Et depuis, il se régale de classiques à lire et relire : St-Exupéry, Hugo, Stevenson, London…

Autre avantage de ces liseuses, elles permettent de lire la nuit sans se faire mal aux yeux, et sans déranger l’autre, sans s’éblouir les yeux, utile pendant les quarts où il est important que les yeux restent vivaces dans le noir de la nuit.

Donc tout va bien à bord, pas de pénurie en vue!

3- les ouvrages pratiques et utilitaires guides nautiques, culinaires, santé, dictionnaires etc….  la difficulté encore une fois c’est de faire le tri entre le l’essentiel et le superflu.

J’ai longtemps hésité à acheté un dico, en me disant que c’était lourd, et qu’un ouvrage numérique suffirait. Mais il est tout de même important notamment pour les enfants de manipuler et feuilleter régulièrement un dictionnaire. J’en ai donc acheté un à Papeete.

Il n’y a que 2 livres de cuisine que j’ai apporté en version papier, car ce sont aussi 2 livres à utiles à lire, 100% nautiques et bourrés d’anecdotes et de conseils pratique.

« La cuisine des Flibustiers »de Melani Le Bris, fille du grand Michel Le Bris, fondateur du festival Etonnants Voyageurs de St-Malo : de véritables recettes des îles, via un retour aux sources historique, pimentades, boucans, et autre douceurs sont détaillés et mêlés à des récits historiques savoureux sur l’histoire de la flibuste, essentiellement antillaise.

la cuisine des flibustiers

« Tropiques, Archipels et Marmites », de Lise Claris-Fourcade, éditions Loisirs Nautiques. Acheté il y a une quinzaine d’années au salon nautique de Paris, ce livre m’a permis d’apprendre à cuisiner les produits tropicaux. Il est très utile, car il reprend  par destination les produits que l’on trouve dans chaque pays, ceux que l’on ne trouve pas également, les produits locaux, et la manière de les cuisiner, à la locale ou « européanisée », avec de nombreuses recettes, des conseils d’avitaillement etc….. Un peu datée, cette édition 2001, car entre temps la mondialisation a eu ses effets en particulier dans l’approvisionnement des supérettes et la variété des produits rencontrés, il reste tout de même un MUST de la bibliothèque de bord.

Tropiques, archipels et marmites

Pour mes autres livres de recette, il m’a été impossible de tous les prendre! J’ai donc pris le temps, avant de partir, de numériser mes meilleurs recettes, celles que j’utilise au quotidien  : mes recettes spécifiquement thermomix, mes meilleures recettes de pain, de gâteaux et de crêpes.

Dans la pratique, je regarde mes recettes sur mon ordinateur à bord, ou sur mon ipad

Les guides de voyage : nous n’en avons emmené très peu, et plutôt généralistes. Nous avons souhaité effectué ce grand voyage autour du monde sans guide touristique : pas de petit Futé ni de Lonely Planet à bord, pour sortir des sentiers battus et laisser la place à l’imprévu. Car les guides, à force de nous pré-mâcher le voyage, le formatent. Dans la pratique, nous nous sentons beaucoup plus libre sans cette obligation à laquelle nous conforment les guides d’aller voir tel lieu, de consommer telle attraction, ou de manger dans tel restaurant. Nous n’hésitons pas à demander conseil autour de nous, mais surtout nous ouvrons nos yeux, nous nous laissons guider par nos envies et notre instinct. Le plus souvent, il n’y a que des bonnes surprises, parfois des moins bonnes, mais c’est ce que nous sommes venus chercher lors de ce grand voyage : nous laisser surprendre par l’imprévu plutôt que de nous conformer à ce qui a été organisé.

En pratique : Le bouche-à oreille (appelé aussi Radio-cocotier 😉 ), fonctionne très bien, et les bons mouillages et les bonnes adresses se refilent entre bateaux-copains. Quand nous descendons à terre, nous demandons souvent notre chemin ou les bonnes adresses aux populations locales, l’occasion aussi de nouer un premier contact. Nous aimons aussi flâner, nous laisser surprendre, découvrir les escales au gré de nos envies, sans prejugé. Et si nous avons besoin d’un renseignement très spécifique, à l’heure d’internet et de la démocratisation du 3G, ca n’est  pas difficile!

Seule exception à la règle :  le guide Lonely Planet de Nouvelle Zélande que j’ai acheté dans l’optique de notre séjour de  4 mois en Nouvelle-Zélande. Il a finalement peu servi, car nous n’avons visité le pays qu’en bateau, et n’avons pas loué de camping-car comme nous l’avions un moment envisagé.

l’essentiel de la Nouvelle-Zélande

Finalement, voilà ce que j’emportai avec moi :

OUVRAGES GENERALISTES :

« La grande aventure des Océans » éditions Omnibus : un ouvrage anthologique passionnant, facile à lire, il ambitionne de faire un tour du monde des océans, racontant pour chacun son histoire, les personnages célèbres et les grandes aventures qui ont fait sa réputation.  Pour l’Océan Pacifique, de Cook à Bougainville, en passant par l’histoire des mélanésiens navigateurs qui ont peuplé le Pacifique et la mutinerie de la Méduse, nous avons appris beaucoup de choses passionnantes.

La Grande aventure des Océans

« Le dictionnaire amoureux des Explorateurs », de Michel le Bris, le fondateur du festival Etonnants Voyageurs de St-Malo. Acheté lors de notre passage à Papeete, je ne regrette pas cette petite folie  (en prix et en en poids…)Ce pavé de plus de mille pages recense les vies d’explorateurs plus ou moins célèbres, porteurs d’histoire héroïques et fantastiques, sous le regard truculent de Michel le Bris. Je me délecte!

Le dictionnaire amoureux des explorateurs

LITTERATURE : 

« Polynésie, les archipels du rêve », éditions Omnibus : une anthologie de la littérature polynésienne, essentiellement d’origine européenne. Qui m’a permis de relire Loti, Melville, London etc….une première approche intéressante et chronologique de la littérature prenant pour cadre la Polynésie, avec ses fantasmes et ses réalités.

« Contes des Mers du Sud », de Jack London, chez Libretto : mythique ouvrage reprenant les nouvelles de London écrites sur et en Polynésie. Concerne surtout les îles Ouest : Cook, Salomon, PNG etc…. Des textes courts, poignants, où il met en scène l’homme blanc aux prises avec les éléments en furie, les coutumes étranges, et une société polynésienne dans laquelle il ne trouve pas sa place.  Ma préférée : « La case de Mapuhi »

Contes des mers du Sud

« Touriste de bananes », de Georges Simenon chez Folio policier : Avec notre héros palot, on plonge dans le miroir aux alouettes que la Polynésie reflète au siècle dernier, après-guerre. Tous ces jeunes gens européens, venus chercher amour et fortune dans les îles, et qui finissent par s’y perdre : ce sont les « touristes de bananes » .

Touriste de Banane

« Le parfum des îles », de Françoise Sylverstre : pérégrinations d’une nomade des îles, d’une inconditionnelle ilienne : l’auteure nous raconte ses joies et se peines, et combien les îles ont compté dans sa vie. Un joli petit récit virevoltant, qui nous fait voyager au gré des océans et de ces petits morceaux de cailloux oubliés, des Kerguelens à l’ile aux Moine en passant par le Spitsberg. Merci Catherine pour ton cadeau!

Le parfum des îles

« Contes des sages de Polynésie » : recueil de contes hawaiens, samoens, marquisiens, tuamotus etc…. Et rappelez-vous, les contes, ce n’est pas que pour les enfants ;-), car ils nous offrent souvent une lecture à plusieurs niveaux.

Contes des sages de Polynésie

« Taïpi, un paradis cannibale » : un roman illustré en BD, c’est le pari de cette collection, qui transforme le « Taïpi » de Melville (qui faisait partie de l’anthologie polynésienne ci-dessus nommée) en roman graphique. Nous voilà embarqués en images dans le récit autobiographique de son séjour aux ïles Marquises, quand, simple matelot à bord d’un baleinier mené par un capitaine tyrannique,  il s’échappe avec un compagnon, pour se retrouvé captif et bléssé dans une tribu de cannibales des l’ile d’Hiva Oa. Où situer ce peuple de Taïpivaï, entre douceur polynésienne et terreur cannibale?

Taïpi, un paradis cannibale

Haka, de Caryl Ferey , éditions Folio Policier: Le premier ouvrage de cet écrivain-voyageur auteur de polar que j’aime beaucoup (notamment Zoulou qui se passe en Afrique du Sud  et Mapuche en Argentine). La cadre c’est Auckland et sa région, le héro un flic aux origines Maories, aux prises avec le meurtre ignoble d’un jeune femme. Comme dans tous les ouvrages de Caryl Ferey, on plonge dans la culture locale, en visitant des lieux emblématiques toujours bien choisis, avec un suspense et un dénouement haletant. Les tensions ethniques sont particulièrement bien décrites et subtiles, je me suis régalée à lire ce polar.

Haka

« L’âme des Guerriers », de Allan Duff, aux éditions Babel : un roman d’une noirceur et d’une dureté qui fait mal, au point qu’il a failli me tomber des mains. L’auteur nous embarque dans les bas-fonds de la société Maorie de Nouvelle-Zélande : ils sont laissés pour compte, parqués dans des guettos, au coeur d’une misère sociale, économique et culturelle . Soudain, après la tragédie, une lueur se dresse dans les ténèbres, et traverse le roman, incarnée par une femme, une mère qui veut que les choses changent, donnant l’espoir d’une vie meilleure. Poignant. Le roman a été porté à l’écran dernièrement.

L’âme des guerriers

GUIDES NAUTIQUES

Concernant les guides nautiques, à part le très célèbre « Guide Patuelli des Antilles », que nous avions acheté il y a 20 ans pour notre voyage de noces aux Grenadines, nous n’avons emporté aucun guide nautique papier.

En pratique, nous nous sommes servis des versions numériques de guides plus ou moins récents glanés au fur et à mesure des bateaux rencontrés : l’échange est une pratique très répandue chez les gens de bateaux. Nous disposons par contre de toutes les cartes nautiques nécessaires, en provenance de plusieurs éditeurs (les excellentes cartes Transas et celles un peu moins bonnes de Navionics), pour les choix des mouillages, ce qui s’avère le plus souvent suffisant. Il nous arrive aussi d’acheter sur place des guides nautiques régionaux, comme en Nouvelle-Zélande, et de télécharger des vues satellites des côtes et des mouillages avec Ovitalmap.

« Destinations de grande croisière » : LA Bible condensée du grand Voyage, qui nous a permis à terre de préparer notre périple : le très célèbre Jimmy Cornell nous détaille par zone de navigation chacun des pays où il est possible de faire escale : en 2 à 4/5 pages, une fiche signalétique par pays des pré-requis administratifs (visas, et obligations variées), port d’entrée, coutumes, zones de navigation, drapeau etc….. En pratique, nous nous en servons souvent, à chaque nouveau pays, il est feuilleté pour nous remémorer les formalités, mais aussi pour valider des changements d’escales dans notre programme. Et enfin pour continuer à rêver aux futures destinations de notre prochain voyage, un jour….

Destinations de grande croisière

Le second ouvrage « Voyages de grande croisière »  du même auteur, détaille les grandes routes de voyage à la voile, les meilleures saison, la météo, les vents, les routages etc…

Voyages de grande croisière

Les 2 tomes du récit de « Voyage autour du monde » en famille d’Olivier Mesnier : 3 ans, 3 océans, 36 000milles, sur un cata de 15m : c’est peu ou prou le même programme de navigation que nous, et nous l’avions acheté au salon nautique de Paris l’année où nous avons décidé de partir en Grand Voyage. Ses deux livres sont très détaillés, en particulier sur l’histoire des pays, et les questions administratives, les sites intéressants à visiter, nous nous y référons parfois. En pratique : nous relisons chaque chapitre au fur et à mesure de notre progression, parfois avant, parfois après l’escale. C’est amusant de comparer nos escales et nos impressions qui sont souvent bien différentes, chacun effectuant un voyage à son image, au gré des rencontres, des escales, et de la météo, toujours différentes.

GUIDES faune/flore

Nous sommes partis avec à bord un guide de reconnaissance des cétacés, pratique pour reconnaitre baleines, dauphins, gobicéphales etc…., que nous avions depuis des années dans notre bibliothèque,

Guides pratique de reconnaissance des cétacés

ainsi qu’un guide du récif corallien de l’Océan Indien, très complet acheté en Egypte il y a plus de 20 ans!

Mer Rouge

En pratique, nous avons complété avec un guide des requins raies du monde entier,

raies et requins du monde entier

et par un petit guide marine-pictolife étanche : pratique, il recense les poissons, mais aussi les coraux, éponges, anémones, algues mammifères etc….

Guide picto des animaux marins

Nous avons acheté en arrivant aux île Marquises un guide qui me semble indispensable à tout navigateur dans pacifique Sud : le « Guide de la faune marine dangereuse d’Océanie », par Yves Lefevre et Claude Maillaud. Passionnant, et surtout pratique, chacun des animaux dangereux est expliqué en détail, photos à l’appui, ainsi que ses dangers, les descriptions des lésions, des symptômes, et des traitements en cas de blessure. C’est aussi un ouvrage essentiel pour pratiquer une bonne prévention des accidents. Nous avons eu l’occasion de l’utiliser avec succès aux Marquises lorsque Gautier, le Filleul de Loïc a été brûlé par une méduse Blue Bottle, terriblement venimeuse. En plus de détailler les soins, l’ouvrage a été très rassurant pour l’ado, qui a vu qu’il était entre de bonnes mains et bien soigné!

Guide de la faune marine dangereuse d’Océanie

J’ai aussi acheté aux Galapagos :  a Natural History Guide : passionnant ouvrage très complet reprenant toute l’histoire de cet archipel incroyable, sous les angles géologique, naturaliste mais également, historique, et donnant des descriptions détaillées de la faune et de la flore rencontrées dans les différentes iles et îlots.

A natural History Guide, Galapagos

Idem pour la Nouvelle-Zélande : la longueur du séjour et la nature endémique de beaucoup d’espèces justifiait l’achat de guides sur les oiseaux, un autre sur les plantes et animaux de bord de mer, et un autre sur les arbres.

Dans chaque pays/région traversée, j’achète aussi une planche contact plastifiée reprenant les poissons et animaux marins observés sous l’eau : pratique à apporter avec nous en plongée, nous aurons à la fin du voyage une belle collection de ces planches d’animaux marins!

Planche contact plastifiée

RECITS HISTORIQUES et BIOGRAPHIES : 

Ce que j’emmenai avec moi en provenance de ma bibliothèque : 

« Voyage autour du Monde » de Bougainville, chez Folio : Le récit du tour du monde du célèbre navigateur Francais, avec  sa frégate la Boudeuse, et à son bord le botaniste Commerson et l’astronome Veron qui améliora le calcul des longitudes. Contemporain du capitaine Cook, il fut le 16ème navigateur à boucler une circumnavigation. On retient de son périple, non pas de grandes découvertes scientifiques ni de nouvelles terres conquises, mais le récit des idylliques  moeurs polynésiennes : son récit de voyage, publié en 1771 fut un véritable best-seller en son temps, et un formidable écho à la mode rousseauiste du « bon sauvage », très à la mode à l’époque.

Voyage autour du Monde, Bougainville

« La fabuleuse histoire des Plantes », de Lucile Allorge, aux éditions JC Lattès : passionnante histoire des plantes, leurs origines, leur « peuplement », leurs « migrations », leur pouvoir. C’est surtout un merveilleux ouvrage, passionnant comme un roman d’aventures, retracant la vie des botanistes-explorateurs des 17ème, 18eme et 19ème siècles, aventuriers souvent méconnus et auteurs d’herbiers de grande valeur toujours aujourd’hui.

La fabuleuse odyssée des plantes

« Voyage d’un naturaliste autour du Monde », de Charles Darwin, aux éditions la Découverte : Le célèbre inventeur de la théorie de l’évolution embarque, à peine âgé de 22 ans en tant que naturaliste pour un tour du monde de 5 années et analyse plantes et animaux rencontrés. IL mettra 20 ans à digérer toutes ces trouvailles qui donneront naissance à son ouvrage fondateur et révolutionnaire à l’époque: De l’origine des Espèces. Nous nous intéressons en particulier à son séjour aux Galapagos, et à la seconde partie du voyage, qui passe par Tahiti la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’île Cocos et l’île Maurice.

Voyage d’un naturaliste au tour du monde

« Les trois voyages du Capitaine Cook », de Jules Vernes, aux éditions Magellan et Cie, dont on sait peu qu’il publia chez Hetzel un ouvrage consacré aux « Grand navigateurs du XVIIIème siècle » . .. Il me tarde d’ailleurs de me procurer les autres : Colomb, La Pérouse, Marco Polo, Magellan. Ici, son ouvrage très pédagogique expose les plus grands moments des 3 circumnavigations de ce découvreur hors du commun , émaillé de notes originales de Cook et d’illustrations. On retient surtout que le grand navigateur britannique a exploré en profondeur la Nouvelle-Zélande, cartographié et relevé les fonds de Tahiti, ainsi que  Hawaï et la côte occidentale de l’Amérique.

Les trois voyages du capitaine Cook

ce que j’achetai en cours de route : 

« Des nouvelles de Monsieur de La Pérouse » de Jean-Jacques Vayssières aux éditions Grand Sud : un récit agréablement illustré de l’Expédition de Lapérouse à bord de l’Astrolabe et de la Boudeuse, mandaté par Louis XVI pour exécuter la plus grande expédition scientifique de l’époque, emmenant à son bord scientifiques, botanistes, astronomes. Tous disparurent tragiquement à Vanikoro, aux îles Salomon, victimes d’une tempête qui les jeta sur les récifs. L’originalité de ce récit est d’y inclure celui du jeune De Lesseps (neveu de Ferdinand) qui débarque de l’expédition au Kamtchatka, avec des caisses et des caisses de materiau scientifique,  et traverse en un an à traineau l’immensité de la Russie pour rejoindre la cour du Roi de France. Et troisième récit dans le récit, celui d’Entrecasteau, mandaté par Louis XVI pour aller à la recherche de l’expédition Lapérouse disparue, dont personne n’a de nouvelles… Une aventure tragique qui aujourd’hui mobilise des dizaines d’explorateurs et archéologues à Vanikoro sur les vestiges des épaves, à la recherche des raisons de ce naufrage dramatique.

Des nouvelles de Monsieur de La Pérouse

«  Jacques BREL, L’aventure commence à l’Aurore », de Fred Hidalgo, aux éditions de l’Archipel : le récit de la dernière partie de la vie de Jacques Brel, après qu’il abandonne définitivement la scène, faisant un break dans sa carrière de chanteur. Il réalise l’un de ses rêves : il achète l’Askoy, magnifique voilier, et part autour du monde  à la voile. Il quitte l’Europe pour les Antilles puis la Polynésie, et s’arrêtera aux Marquise, fatigué d’avoir mené en couple  son trop gros bateau, diminué par la maladie, mais surtout amoureux de cette terre et de ces hommes qui ne le connaissent pas comme personnage public. Loin des médias et du show biz, il renait…Tranche de vie d’un très grand artiste qui était aussi un Grand Monsieur.

Jacques Brel, L’aventure commence à l’aurore

CULTURE ET HISTOIRE : 

« Race et Histoire », de Levi-Strauss, chez Folio : célèbrissime petit ouvrage d’anthropologie moderne, accessibles et toujours d’actualité.

Race et histoire

« Le Papalagui » aux éditions Pocket : Offert bien à propos par mon amie Annick, c’est un étonnant récit à caractère hautement ethnographique, d’un allemand ayant séjourné au Samoa au début du siècle dernier. Celui-ci retranscrit les propos d’un sage Samoen, ayant en son temps séjourné eu Europe, et découvert avec surprise le mode de vie Européen. Il décrit à son peuple en ses termes qui sont les européens, les Papalagui,  et comment vivent les hommes blanc. Le propos est savoureux, souvent drôle, parfois grincant, terriblement imagé, et d’une rare modernité. Je l’ai lu en partie aux enfants qui ont adoré!

Le Papalagui

Traditions et coutumes de Nouvelle-Zélande : joli petit livre qui reprend par ordre alphabétique les us et coutumes des maoris, très proches de celles des polynésiens. Arthur nous en a fait la lecture tous les jours pendant 2 mois, à raison d’un ou deux petits chapitres quotidiens.

Traditions et coutumes de Nouvelle-Zélande

 «  People people, people : a brief history of New-Zealand »  : Original, ce court ouvrage historique destiné aux jeunes étudiants et aux étrangers est  très visuel :  illustré par des tableaux et oeuvres d’arts originales néo-zélandaises, l’iconograhie donne une grande force aux textes, et les remet dans leur contexte historique et géographique.

A brief history of New Zealand

«  L’île de la fin du Monde, la véritable énigme de l’île de Pâques » , ouvrage collectif aux éditions Bibliomnibus. Bien que nous ne nous soyons pas arrêtés à l’île de Pâques, qui n’était pas sur notre route, je suis curieuse du destin réservé à cette île étrange, connue pour ses Moaï, gigantesques statues de pierre énigmatiques. De fait, elle sont aujourd’hui beaucoup moins énigmatiques, depuis que des archéologues ont répondu à (presque) toutes nos questions : pourquoi ce gigantisme,  comment ont-elles été érigées, et dans quel but? Car le véritable mystère de l’île de Paques est plutôt de savoir comment une civilisation si développée, une île si peuplée au milieu du second millénaire de notre ère a pu péricliter en 2-3 siècles : une catastrophe écologique, causant des guerres tribales, puis une hécatombe démographique, complétée d’une extermination sociale et culturelle du colonisateur, sont les causes plurielles de l’extinction de la langue pascuane et du savoir-faire de taille de pierre. Passionnant et tragique.

L’île de la fin du Monde

Depuis quelques jours nous sommes entrés dans l’Océan Indien, qui ouvre un nouveau chapitre de notre voyage. J’inaugure donc ma petite bibliothèque de l’Indien, et la partagerai avec vous dans quelques mois. N’hésitez pas entre temps à partager avec moi vos conseils de lecture!

  1. Valérie says:

    ouah ! on est bien loin de mon univers de lecture. Je comprends ce choix très ciblé, les mots des autres sont sans doute le moyen d’anticiper et de mieux appréhender l’expérience vécue des lieux où vous passez…et d’en enrichir le sens. Les livres sont parfois des aventures. Vous, vous les vivez pour « de vrai ».

  2. jeanfrançois says:

    merci pour ta magnifique sélection, je vais en picorer quelques uns;
    ça me rapelle ce vieux proverbe latin :  » J’ai chercher le bonheur partout et finalement je l’ai trouvé dans un coin avec un livre. »

  3. helene says:

    C’est génial ton idée de bibliothèque ! Je viens de la découvrir… mieux vaut tard… j’ai pour excuse de ne plus beaucoup aller sur Facebook.
    Bonnes lectures !

Laissez un commentaire ; s'il est sympa, c'est encore mieux!