Mardi 22 Novembre:
Lever 6 heures du matin, la première chose que je fais est de télécharger les derniers fichiers météo. La situation es un peu plus lisible qu’hier, et peut se résumer ainsi: Alizé assez musclé de sud-est pour les premières 24 heures, tournant à l’est en mollissant progressivement les 2 jours suivant. Passage d’un front samedi matin avec un vent tournant au secteur sud, donc dans le nez pour une journée, puis le vent revient du nord ouest à ouest jusqu’a l’arrivée à Opua estimée mardi 29.Nous quittons la marina de Denarau à 8h30 direction la marina de Vuda Point, située à seulement 5 milles et ou se font toutes les formalités administratives de départ.
À 11:30, nous avons notre clearance départ, moins de quinze minutes plus tard, nous larguons les amarres.
Départ en douceur, sous le vent de l’ile, le vent est curieusement orienté nord-ouest, soit à l’opposé de ce qui nous attend dehors. Moby se déhale tranquillement sur l’eau plate du lagon, je savoure, je sais que dans deux heures environ, sorti de la passe et passé l’abri du relief, les choses vont bien changer.
Avant même de franchir la passe, je prends 2 ris dans la grand voile, 3 tours dans le solent, et déjà les premières bouffes d’alizés de SE nous cueillent. Entre 20 et 25 nœuds, à 70° du vent, Moby file entre 9 et 10 noeuds, vitesse à ne pas depasser car la mer se forme très vite et nous vient du 3/4 avant.
Très vite ma petite équipe ressent les effets des mouvements assez saccadés du bateau. Demain matin je sais qu’ils se seront amarinés, en plus le vent et la mer vont adonner et se calmer.
En fin d’après midi, nous doublons un monocoque d’une quinzaine de mètres, qui semble bien plus à la peine que nous dans ces conditions de mer et de vent. Nous allons tout simplement deux fois plus vite, avec 10 nœuds sur le fond alors que le monocoque n’en fait même pas 5! Pas bon pour leur moral de se faire passer comme ça au premier jour de traversée.
Le soleil se couche. Le vent se renforce un peu, je prends deux tours de plus dans le solent. La mer est croisée et il faut s’arranger pour ne pas aller à plus de 9 nœuds, car au delà, le confort à bord se détériore très vite.
À 20h, tout mon équipage est couché, Victor dans sa cabine arrière tribord, Bénédicte et Anna à babord, Arthur lui préfère rester dormir dans le carré.
Je reste donc de quart dans ces conditions musclées; la nuit est noire, la couverture nuageuse s’est un peu soudée et de temps à autre de gros paquets de mer jaillissent de l’avant babord pour arroser copieusement le cockpit.
Quart à l’intérieur, portes fermées, je veille tout en m’autorisant quelques repos de 10 à 20 minutes. Chose rare, ça bouge tant que je décide de ne pas me faire de café, pas envie d’en renverser.
Un cargo faisant route vers l’est, un gros bateau de pêche, c’est tout ce que je croise sur notre route.
À 5h du matin, je commence à être bien fatigué et demande à Bénédicte de prendre le quart jusq’à 8h.
Mercredi 23 novembre
En me réveillant, je découvre que le vent à adonné d’une dizaine de degrés, les vagues aussi ont pris un peu de gauche et Moby glisse bien mieux que durant la nuit. Ce changement progressif, anticipé par la météo, est la conséquence logique de notre progression vers le sud, en descendant sur la face ouest de l’anticyclone.
La matinée voit se confirmer cette évolution météo. C’est oujours un peu sport, mais nettement plus confortable.
À midi, soit après 24h, nous avons effectué 217 milles, ce qui, compte tenu des trois premieres heures dans le lagon, avec en plus un peu de louvoyage, représente une belle moyenne. L’après-midi et la soirée, l’évolution lente mais sensible de la météo se poursuit. Moby ne tape plus dans les vagues, la mer s’allonge. Le vent est presque travers et oscille entre 16 et 20 nœuds. Je décide de conserver les 2 ris pour la nuit, en revanche je remets la totalité du solent.
Tout l’équipage est en forme ce soir, nuggets de poulet et couscous. Bénédicte est opérationelle pour prendre son quart jusqu’à minuit, routine sur nos traversées.
Jeudi 24 novembre
En me levant vers minuit, je constate que le vent a encore un peu diminué, entre 12 et 18 nœuds, et plein travers maintenant. Nous sommes très sous-toilé, mais Moby tient encore ses 8 nœuds.Vers 3h, quand la lune se lève, le ciel est totalement dégagé, la mer s’est encore rangée, même s’il reste encore un bon mètre cinquante de creux, et le bateau file, route au 190°.
À 3h30, je vois un target AIS à 10 milles droit devant, c’est le Sun Odyssey 49 « It started with a kiss ». Nous connaissons ce bateau pour l’avoir croisé de multiples fois depuis les Galapagos.
Le vent molissant encore, je largue le 2°ris, puis une heure après le 1°ris, Moby retrouve sa vivacité et glisse paisiblement entre 9 et 10 nœuds. Dans les premières lumières de l’aube, nous dépassons le monocoque. Je les appelle à la VHF, ils sont partis de Vuda 24h avant nous et vont vers Marsen Cove, à quelques dizaines de milles au sud de notre destination Opua. Nous échangeons un peu sur la météo, ils ont fait appel à un routeur pour cette traversée et font depuis notre position actuelle, une route directe vers Marsden Cove. Pour ma part, je continue à « faire » encore un peu d’ouest. Cela rallonge un peu la route, mais si le passage du thalweg est plus musclé que prévu, j’aurai davantage de marge et pourrais laisser porter en attendant le retour des vents ouest à nord-ouest. La progression continue à belle allure toute la matinée et à midi, exactement 48h après le départ, nous avons parcouru 430 milles et Opua est en ligne directe à 652 nm.
Après-midi plutôt paisible, les milles sont avalés à près de 10 nœuds de moyenne. Le vent est maintenant passé à l’Est, nous sommes donc à 100° du vent, par 15kt de vent réel, sous GV et solent.
Peu avant 16h, alors que je fais mon tour d’horizon, j’aperçois le guindant de GV complètement mou. Premier réflexe, je regarde la têtière de grand-voile, elle est bien à sa place, en haut du mat, ce n’est donc pas un problème de drisse cassée ou ayant glissé dans son bloqueur. Ça ne peut donc venir que du point d’amure. Comme il est masqué par le lazy-bag, je vais au pied de mât et découvre que la partie supérieure de l’axe de vit-mulet, sur laquelle un œillet pour amurer la GV est fixé, s’est cassée net. Heureusement, l’ajustage assez serré de cet axe l’empêche de descendre sous son poids. Je le sécurise en priorité absolue à l’aide d’une sangle et de grey-tape car la perte de cet axe libérerait la bôme et ce ne serait pas une mince affaire que de gérer ce genre d’avarie. Je m’occuppe ensuite de refixer le point d’amure avec du bout, et peut enfin ré-étarquer le guindant de GV. Le tout n’aura pas pris beaucoup plus de 5 minutes. Je ne comprends pas la raison pour laquelle cette pièce a cédé, elle ne prend les efforts que lorsque la GV est entière, car l’amurage des ris est repris plus haut, de chaque côté du mât. Il sera certainement intéressant d’inspecter la pièce cassée pour trouver l’origine du problème: défaut, crique, corrosion?
J’appellerai Stéphane du SAV Outremer cette nuit pour l’informer du problème.
En attendant, la réparation de fortune devrait faire l’affaire pour les 600 milles qu’il nous reste et si le vent revient comme prévu samedi ou dimanche, j’anticiperai encore davantage mes prise de ris afin de ne pas trop solliciter mon brélage.
En fin d’après-midi le vent souffle toujours de l’Est entre 12 et 15 nœuds, cela me surprend un peu car les fichiers indiquaient bien moins. Tant mieux car nous filons toujours à plus de 9 nœuds. Cela ne devrait pas durer et je prépare le code zéro avant la tombée de la nuit, c’est toujours plus simple à faire de jour et comme ça il n’y aura pas une minute de perdue lorsque le vent mollira, ce qui, sauf miracle, fina bien par arriver cette nuit.
Au coucher du soleil, dans un ciel de plus en plus nuageux, nous croisons un navire militaire type frégate qui fait route vers le nord. Il nous appelle par VHF, dans un français impeccable pour prendre de nos nouvelles. Très sympa de sa part, il nous dit être un navire de guerre coréen.
Vers 22h30, alors que j’étais de repos, Bénédicte vient me réveiller, car le vent a mollit d’un coup à 8-10 nœuds. Nous déroulons donc le code zéro, roulons le solent, règlons tout ça et voilà Moby relancé dans sa course vers le sud. Je retourne me coucher moins de dix minutes après et me rendort aussitôt, dans le bruit agréable de l’eau qui file sous la coque.
Vendredi 25 novembre
Bénédicte ne me réveille qu’à 1h du matin pour prendre mon quart, c’est cool, pour 10 minutes à peine de manœuvres, j’ai gagné 50 minutes de repos!
Le temps n’a pas trop changé, le vent est revenu au 100° pour 7-9 nœuds, nous faisons route au 200 entre 6,5 et 7,5 nœuds. Le ciel est couvert, pas une étoile en vue, la température extérieure de 19°C et une forte humidité. Nous avons franchi le tropique du Capricorne à 5h hier matin et le changement de climat commence à se ressentir. Fini les quarts de nuit en short, T-shirt et pieds-nus!
Je passe le début de mon quart à regarder à nouveau les fichiers météo, je ne me fais pas d’illusions, dans quelques heures, nous serons absorbés dans la bulle, le cœur de l’anticylone se trouvant dans notre Est, qui va gonfler et s’allonger vers l’Ouest, formant ce que l’on appelle une dorsale. Pas moyen de la contourner et pas utile non plus, car les systèmes glissant vers l’est, une porte s’ouvrira pour nous laisser passer. Seule la durée de la pétole reste à connaitre, d’après les cartes, ce serait entre 12h et 18h. Pour le moment, wait and see, la tendance vent est définitivement à la baisse mais nous progressons toujours à près de 7 nœuds, pas de quoi se plaindre encore!
Et pour cause, vers 3h30 le vent reprend un peu, tout juste 10 nœuds, le temps s’éclaircit et la mer se calme, ajoutons à cela un croissant de lune qui se lève, ce sont vraiment de belles conditions de traversée.
7h du matin, je récupère via le mail par satellite le fichier météo du jour, il change assez peu de celui de la veille, à ceci près que la zone de calme prévue devant nous dans quelques heures a des contours mieux définis. On verra si la réalité lui donne raison avant ce soir.
En attendant, Moby glisse toujours aussi bien. Le vent a baissé de façon graduelle toute la matinée, stable en direction, il est tombé à environ 7 nœuds vers midi. La bonne nouvelle, c’est que la mer s’est calmée elle aussi, il faut donc moins d’énergie au bateau pour tailler sa route et la vitesse moyenne n’est pas très différente de celle de la nuit, entre 7 et 8 nœuds. En fait, sur mer plate, Moby file, vent de travers sous GV et code 0, exactement à la vitesse du vent.
Peu avant 14h, le vent tombe à moins de 5 nœuds. le fond de houle d’Est empêche les voiles de rester gonflées en permanence, notre vitesse tombe du même coup. Passage au code V, comprenez V comme Volvo. Je démare notre moteur tribord, en avant à 1700 tours, il aide à bien ramener le vent apparent sur l’avant, les voiles restent bien gonflées et nous voilà repartis à 8 nœuds pour une consomation carburant minime. Autre bénéfice de l’opération, le chauffage de l’eau douce du bord se fait en mer par un échangeur branché sur le système de refroidissement du moteur tribord. J’aurai donc droit à une douche bien chaude ce soir, contrairement à Victor qui ce matin est passé après Bénédicte et Anna et s’est plaint de n’avoir plus que de l’eau froide.
À 15h, le vent refait son apparition, juste assez pour se passer du moteur et filer doucement sous voile. Cela ne dure que 2 heures, mais c’est toujours ça de repris.
Quand le vent retombe complètement vers 17h, il laisse place à une mer d’huile, sous un beau soleil. Cette fois nous attaquons vraiment le passage de la dorsale anticyclonique. Sur un seul moteur au régime de croisière économique, nous marchons à 5,8 nœuds. Au fil des heures et des milles parcourus, la grande précision de la mesure du vent, donnée par les multiples capteurs de la centrale de navigation, nous permet de suivre notre progression relative par rapport à cette dorsale. Entre 18h et minuit, nous observons ainsi la rotation graduelle du vent vers la gauche. De l’Est, travers babord, il est passé au nord donc plein vent arrière. Dans quelques heures, il devrait se stabiliser en direction vers le Nord-ouest, pour ensuite croitre en force jusqu’à nous permettre de refaire route sous voiles.
Samedi 26 novembre
En attendant, route moteur, de nuit sous un ciel étoilé. Cela n’est pas arrivé souvent à bord de Moby. Le vent, qui s’est stabilisé en direction autour du 330°, reprend peu à peu de ses forces. À 3h du matin, il souffle à 6 nœuds, je déroule donc le code 0 tout en conservant un moteur. Cela nous fait gagner entre 1 et 2 nœuds, c’est toujours ça de plus. Quand le jour se lève vers 6h, ça a encore forcit, entre 8 et 10 nœuds, le moteur a été coupé et nous filons bien sous voile. Le temps est couvert de nuages bas, je sens que le soleil n’est pas loin de percer.
De belle conditions donc pour commencer cette journée. Comme tous les matins, je prends connaissance du Nouveau fichier météo, rien de vraiment neuf par rapport à la veille, c’est plutôt bon signe pour nous, l’ancienne dépression tropicale s’est fait absorber par celle venant de Tasmanie et passe assez loin dans notre sud, en dirigeant un flux de nord-ouest sur notre zone. En milieu de journée, nous passerons le thalweg et le vent tournera au sud quelques heures avant de revenir vers le sud-ouest. Le routage me donne une ETA à l’entrée de la Baie des Iles à minuit dimanche.
Après une matinée de belle glisse sous GV et code 0, sous un beau soleil, le ciel annonciateur de l’axe de basse pression se dessine au sud-ouest. J’anticipe la prise du premier ris à 13h et change le code 0 pour le solent. Bien vu, car moins de 15 minutes après le vent passe de 10 a 18 nœuds puis bascule en quelques minutes du 320° au 210°!
Nous nous retrouvons presque face au vent, la mer est croisée, hachée, pas étonnant vu le sudain changement de conditions de vent. Dans ces circonstances, je n’hésite pas à démarrer les 2 moteurs, car le salut est au sud. Faire de l’ouest et on se retrouverai en quelques heures englués dans l’anticyclone suivant, et aller vers l’ouest nous ferait rester dans cette zone de transition, sans compter le terrain perdu par rapport au vent quand il finira par tourner à l’ouest.moteurs car sinon ou?
L’après-midi du samedi se passe donc contre le vent et les vagues, pas vite certes, mais au moins dans la bonne direction. Vers 17 h le ciel se degage.
À 19h, la rotation du vent au 220° nous permets de faire route à la voile.
À 22h30 le vent adonne encore d’une vingtaine de degrés, on tient le bon bout, et si l’évolution continue conformément aux fichiers, ça va continuer d’adonner jusq’à larrivée.
En milieu de nuit levent mollit un peu, il est maintenant plein ouest. Je largue le ris et Moby retrouve une belle glisse.
Dimanche 27 novembre
Le jour se lève sur notre dernière journée de traversée, les conditions sont excellentes, le vent maintenant portant fraichît tranquillement. À 8h, je dois reprendre le 1° ris, puis le 2° moins de deux heures après.
La mer se forme et pour la première fois depuis notre départ des Fiji, le bateau accélère bien au gré des vagues. En début d’après-midi, le vent est établi à 25 nœuds et les vagues entre 2 et 3m. Cette fois ci notre ETA devient vraiment fiable, et j’appelle la station Radio de Russell, pour leur communiquer cette estimée d’arrivée, qu’ils se chargeront de transmettre aux douanes, conformément à la procédure en vigueur.
À une trentaine de milles des côtes néo-zélandaises, alors que nous passons la zone de remontée des fonds de plus de 1000m à moins de 300m, nous voyons nettement les vagues grossir. Cela durera environ 30 minutes, soit une zone de 5 à 6 milles. Il n’est jamais facile d’estimer la taille des vagues, car la perception par l’œil est differente en fonction d’autres critères comme la longueur, la forme, l’effet du vent et du courant, etc. Ce qu’il y a de sûr, c’est que les vagues à cet endroit semblaient disproportionnées par rapport au vent de 25 nœuds que nous avions.
Toujours aidé par ce bon vent portant, les derniers milles défilent vite et peu avant 19h, j’apperçois la côte des iles Cavalli. Nous sommes à environ 12 nœuds de moyenne depuis ce matin, ce qui nous permet d’entrer dans la Baie des Iles de jour. Plus que 9 milles vers le fond de la baie et remonter la rivière qui mène à Opua. Nous affalons les voiles à 21h, il ne fait pas encore nuit noire, car cette navigation vers le sud, à l’approche de l’été austral, nous a permis de gagner environ quinze minutes de soleil en plus chaque soir.
Trois milles au moteur dans le chenal menant à Opua et nous voilà arrivés à destination. Nous nous ammarrons au ponton des douanes, les formalités seront faites demain matin.
5 jours 8h pour cette belle traversée. Nous sommes heureux à l’idée de découvrir un nouveau pays et une zone de navigation passionnante.
Marc gassian says:
Bénédicte nous avait habitué à des commentaires plus bucoliques …
Comme quoi ça sert les cours de Météo du PL !!!
La bise aux All Blacks si vous en croisez.
laetitia says:
Ca c est du sport…On s y croit. Magique…
pennec pierre yves says:
récit passionnant de cette traversée !!!
bay of island… que de souvenir pour nous
nous vous envions +++++ de découvrir NZ
vous allez vous régaler
Bénédicte says:
On se régale Pierre-Yves, je confirme! chaque mouillage de la Bay of Island est un régal de beauté, et de supers randonnées.
François Petit says:
Très sympa cet extrait de journal de bord.
Technique, précis et beau suivi de la météo.
Profitez bien de la NZ
Stéphane Patouiller says:
Super, vous voila navigateurs au long court. Et les enfants comment supportent ils cette traversée, bien j’espère , en tout cas bravo vous nous faites vivre votre aventure de façon passionnante, bisesa tous amusez vous bien
Bénédicte says:
Mais oui, les enfants « supportent » très bien les traversées, apprivoisant leur « marmouille » des 24 premières heures avec beaucoup de philosophie, sans être jamais très malades, ils somnolent, puis reprennent vite le rythme école, repas, jeux de société, bd, jeux vidéos, bricolage, et révasser en regardant la mer… et puis papa et maman ne sont jamais très loin, ca aussi ils apprécient.
Tanguy says:
Super reportage ! Merci de nous faire voyager à distance.
Profitez bien du trip !
Gilles.19 😉
Jeanfrançois says:
Merci pour ce super commentaire technique, enjoy les kiwis !
Jeanfrançois says:
C’est dimanche un peu de poésie de Xavier Grall
« Cet aujourd’hui ne sait plus rêver
cet aujourd’hui ne sait pas ce que veut dire le mot île
et le mot Feroë.
Mon îlienne,
en ce siècle mathématique
technique
atomique
chimique
dis-leur le poème de la mer
le prodige du matin
et le miracle du vent.
Et dis-leur la jubilation des capitaines
qui s’en venaient de Madère
dans l’assomption d’une misaine. »…
(à suivre)
Arnaud G. says:
Bonjour ! Quel beau récit, quelle belle traversée, pour une destination superbe ! Et quel bateau : Moby semble être fait pour tailler une route rapide, on le sent à travers ce récit. Je découvre un peu tard sans doute votre blog, il est très chouette ! Bonne balade !
Arnaud