Jeudi 4 fevrier 2016
13:20, la dernière amarre est larguée et Moby quitte le ponton de la zone technique du port de la grande motte.
Deux semaines bien remplies se sont écoulées depuis la livraison du bateau, le dernier élément manquant, la table du cockpit vient d’être installée.
La fenêtre météo qui depuis trois semaines permettait une descente comfortable vers Gibraltar est sur le point de se refermer et je m’étais fixé la limite de 16h pour être parti, fate de quoi il aurait fallu attendre plusieurs jours avant de pouvoir sortir du golfe du Lion.
Mes équipiers Thomas et Marcus ont été briefés, la première nuit sera ventée, noire et la mer sera inconfortable jusqu’à l’aube. Les prévisions se sont avérées justes, et c’est un bon force 7, accompagnées de rafales et une mer mal rangée. Le bon coté c’est que nous avalons les milles vers le sud. Les Baléares sont en vue vendredi matin et le vent baisse. Le soleil est aussi au rendez vous et nous profitons de ses rayons pour déjeuner sur le trampoline, moment de détente bien apprécié.
Nous devons maintenant passer au travers d’une faible dorsale de haute pression et attraper un flux de sud est qui nous permettra de faire rute vers la cote espagnogle pour trouver un abri avant un passage de grand frais de sud ouest prévu à partir de samedi soir sur la zone.
Une nuit d’escale et Marcus qui débarque, car il souffre d’une bronchite sévère et il n’est pas prudent de rester en mer dans cet état.
C’est donc à deux que nous repartons dimanche midi avec Gibraltar en ligne de mire. La navigation est agréable pendant 24 heures, puis devient plus compliquée en raison d’un flux modéré d’ouest sur la mer d’Alboran. Nous sommes contraints de longer les côtes pour nous éviter une mer courte et difficile à négocier. Mardi matin, le rocher de Gibraltar est en vue, nous faisons une courte escale et le plein de carburant et c’est reparti.
Pasage du détroit dans des conditions assez inconfortables, mais nous sommes motivés car ce serait bien pire dans les trois ou quatre jours prochains. Comme les deux derniers jours, le salut est à la côte que nous longeons vers le nord-ouest avant de pouvoir faire route vers les Canaries. Un temps à grain toute la nuit, de multiples manœuvres et la traversée d’une zone de fort traffic maritime, de quoi nous tenir bien occupés avec Thomas.
Au matin les conditions s’améliorent nettement, mais c’est encore du près, heureusement en route directe vers Lanzarote maintenant. Il nous faut attendre vendredi matin pour que le vent rentre en adonnant, les dernières 24h se font à une bonne vitesse et nous arrivons à Lanzarote à 7h du matin.
Le timing est parfait, Bénédicte, Victor, Arthur et Anna arriveront de Brest par avion en fin d’après-midi!
Quelques photos de cette étape:
ASSANTE says:
Bravo pour cette première étape sportive! merci pour toutes les infos techniques.