Abel Tasman National Park

Après la nav’ agitée qui nous a amenés dans l’île du Sud, nous passons encore 24h à bord : 35 noeuds de vent au mouillage, c’est trop pour débarquer, et surtout pour laisser MOBY tout seul au mouillage.

Ce n’est que surlendemain de notre arrivée que nous mettons pied à terre sur la plage d’Onetahui.

Le sable est curieusement ocre, et derrière la dune, nous découvrons une lagune.

Beaucoup d’oiseaux également, des huitriers-pie, des sternes, des mouettes, des canards.

Nous faisons le tour de la lagune à pied. Nous ne sommes pas le seul bateau au mouillage….

mais c’est facile de faire croire le contraire!

Un hélico nous tourne autour, incroyable , il semble vouloir atterrir sur la plage!

Il s’agit de la sécurité civile, l’hélicoptère des secours/sauvetages. Nous sommes ici dans un parc national très fréquenté par les randonneurs. Une jambe cassée? Une crise d’asthme sévère?

Finalement, il ne s’agit que d’un exercice, ouf, il n’y a pas de bléssé.  L’équipage est en training et redécolle après quelques minutes seulement

Après notre picnic, nous partons marcher le long de la côte en direction de la plage de Tonga Quarry.

Le parc Nation d’Abel Tasman est le plus petit de Nouvelle-Zélande, et et offre 70 km de côtes aux paysages magnifiques et au microclimat unique : Rivières, lagunes, plages aux couleurs ocre, et le plus fort taux d’ensoleillement de toute la Nouvelle-Zélande!

Nous comprenons vite que que c’est aussi une industrie. Je me renseigne : 180 000 visiteurs par ans sur ce petit bout de terre de 225km2, c’est une des destinations les plus prisées du pays!

La plupart des visiteurs viennent marcher tout ou partie des 55km de sentier côtier du parc, qui longe 5 à 6 très belles plages. L’originalité, c’est que l’on peut moduler à la carte suivant le temps et l’énergie que l’on a 24h ou une semaine, à pied, en kayac ou à bord de bateaux-taxi qui vous déposent où vous voulez. Pour dormir : la tente ou des lodges disséminés le long du parc…. qui n’est accessible qu’en bateau, pas de route : c’est à ce prix que la beauté naturelle du site et préservée.

Nous sommes assez admiratifs de l’offre touristique complète, qui permet des vacances sportives, pittoresques et confortables dans un cadre sauvage. Cela donne des idées, que l’on pourrait développer le long de nos côtes bretonnes.

Sur le chemin, les fougères arborescentes sont innombrables.

Ci-dessous : une toute jeune pousse de fougère arborescente 

Nous traversons un petit bras de rivière.

Puis la plage ! C’est une ancienne carrière de granite :  les marches de la cathédrale de Nelson, la ville la plus proche, ont été construites de ces pierres, ainsi que certains batiments de Wellington, la capitale, distante à vol d’oiseau d’une centaine de km.

Mais il est 16, les nonos attaquent… qu’on les appelles « sandflies » « nonos’ » (No-see-them), ou « yenyens », c’est la même plaie qui infeste toute l’île du sud (mais aussi l’Ecosse, la Norvège, l’Alaska etc…. l’été) : de minuscules moutiques résistants aux anti-moustiques et si petits qu’ils traversent les moustiquaires. Les morsures ont en plus tendacent  à être allergisantes, et à s’infecter….un vrai cauchemard….

On évite donc d’aller à terre en fin de journée!

Sur Moby, nos sommes tranquilles : ils sont si petits qu’ils ne peuvent voler contre le vent.

Ce soir, c’est champagne! Un 14 février, jour de St-Valentin, je sais, c’est cliché! Mais c’est aussi l’anniversaire de mon papa, alors « Bon anniversaire Papa », et surtout l’anniversaire de notre rencontre! 22 ans pour Loïc et moi que nous nous sommes trouvés, puis plus quittés : ca se fête, non?

Nous avons changé de mouillage hier pour la plage de Torrent Bay. Derrière le banc de sable, une immense lagune qui se visite à marée haute en kayak ou en annexe.

Cela fait 2 jours qu’Arthur travaille sur sa maquette de catamaran : coques en barquette de gateau, mat en baguette, voile en papier… nous partons dans la lagune pour les essais en mer!

Bonne nouvelle : il flotte, et il avance!

Ca manque de stabilité dans les rafales! Un retour au chantier s’impose.

 

Nous continuons en annexe de visiter les méandres de la lagune.

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De retour, nous partons mouiller quelques centaines de mètre plus au sud, à « the Anchorage ».La plage est très belle. 

Et aménagée

Nous découvrons l’ampleur de l’organisation touristique : la plage est très fréquentée, c’est le départ des kayakistes : un ballet incessants de bateaux-taxis, bateaux livreurs » de kayaks, et petits ferrys.

Les kayakistes rentrent de ballade au portant avec de petites voiles.Certains dormiront ce soir à bord de l’Aquapackers.

Un catamaran à moteur original transformé en auberge de jeunesse pour randonneurs : des cabines dortoir, un service de petit dèj et de BBQ pour le soir.

Sur la plage, un groupe répète un « haka » cette danse guerrière maorie, devenue célèbre garce au rugby, mais qui est pratiquée ici au sein de groupe culturel, mais aussi dans les écoles, clubs de sports etc… Le volume sonore est impressionannt, et assister en direct à ces dances donne des frissons….

Mais ce parc est un peu trop fréquenté et touristique à notre goût : demain, nous mettons cap au Sud, route vers les fameux « Marlborough Sounds », cette région vinicole réputée pour ses sauvignons minéraux, son micro-climat, ses moules, son saumon, et sa navigation dans des bras de mer étroits et escarpés, émaillés de minuscules criques.

  1. jeanfrançois assante says:

    Avec du retard : Bon anniversaire Loïc , plus vif que jamais , au TOP !

  2. jeanfrançois assante says:

    Quand vous allez faire le plein de la cave à Marlborough pouvez vous ramener une bouteille de blanc cloudy bay en plus? De manière à la conserver jusqu’à votre retour à Brest pour voir comment elle vieillit aprés un tour du monde en mer ? Merci d’avance pour votre contribution à la science oenologique.

    • Bénédicte says:

      Banco, nous allons tenter l’experience et la boirons ensemble! Meme si je me dis qu’il sera parfois bien difficile de resister à la tentation de l’ouvrir, quand la cave de Moby sera vide et qu’il ne restera plus que du rhum 😉.

  3. jeanfrançois says:

    C’est exact un vrai supplice chinois… elle n’en sera que meilleure!!

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