La mythique île des Pins, plus belle île du monde?

Bye-bye la Grande Terre! Nous mettons cap sur l’île des Pins, qui recèle une petite dizaine de mouillages tous plus paradisiaques les uns que les autres. Nous avons hâte de nous confronter au mythe!

Nous commençons par explorer la sauvage baie de Gadji, difficile d’accès, et recommandée par plusieurs de nos amis Néo-Calédoniens, et aussi par Cool Runnings qui ont exploré l’île des Pins en Novembre dernier avant de rejoindre l’Australie. 

Les premiers abords, ce sont de petits motus, au sable si blanc qu’il pique les yeux, et le pic N’ga qui se dessine au fond. 

Nous nous arrêtons pour la nuit à Gadji, mais pas tout à fait dans le mouillage désiré : celui-ci n’est accessible qu’à marée haute, et idéalement en milieu de journée, quand le soleil est haut dans le ciel : il faut en effet slalomer à vue entre les bancs de sable et les patates de corail.

La nuit tombe sur l’île des Pins, nous découvrons les pittoresques pins Colonaires, si photogéniques dans le soleil couchant. 

Le lendemain, le ciel est dégagé : la marée n’est haute qu’en fin de journée, ou en tout début de matinée . Nous n’aurons donc jamais la combinaison idéale marée haute/soleil haut dans le ciel.Nous décidons alors de lancer le drone pour repérer notre future trace. Nous appareillons, le soleil dans le dos, pendant que Victor garde le drone opérationnel en vol lors ce petit trajet d’à peine 1 NM. Victor va le positionner à l’aplomb du passage le plus étroit, et nous précède de quelques mètres, nous donnant une belle image zénitale de la zone la plus étroite à passer.

Nous découvrons un mouillage splendide, une piscine d’eau turquoise, des plages de sable blanc,

quelques Pins colonaires,  des rochers photogéniques qui nous entourent. 

des tortues,

tortue

Un peu plus loin, de grands bancs de sable bordent le rivage, 

et le récif de l’île des Pins se poursuit au Nord.

 Nous sommes toujours tout seuls au mouillage, à part un bateau de plongée qui  s’arrête une fois par jour devant le même rocher pour laisser ses clients faire un plouf dans une eau couleur de piscine… Ou bien sont-ce les picines qui ont la couleur des fonds de l’île des Pins?

En fin de matinée, nous partons explorer en snorkeling le récif, vers la fausse passe. Nous longeons à la surface un jardin de coral composé de curieux canyons, que nous avions repérés avec le drone. 

le récif

Les coraux sont plutôt jolis, les poissons pas très gros, mais nombreux. Nous croisons un assez gros requin de récif, un pointe blanche, curieux, qui vient nous voir, nous regarde en approchant à quelques mètres,

 

puis repart tranquillement.

Nous le reverrons à deux reprises pendant notre snorkeling. 

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Luxe inouï : nous bénéficions de notre plage personnelle! Les enfants se défoulent, et je pars en paddle longer le rivage. 

Ajourd’hui est une journée spéciale : nous fêtons les 20 000 mille de Moby! Il nous en reste autant à parcourir, en 15 mois, pour boucler notre tour du monde!

Anna a dessiné un plan du mouillage, et maman en short avec notre chien Lucky, qui lui manque tant!

Le lendemain est encore plus spécial : c’est l’anniversaire du captain! 49 ans. Son cadeau, c’est un cheesecake citron vert, gelée de pamplemousse au combava, réalisé à sa demande par le chef cuistot!On se régale! Il déballe ses autres cadeaux : des dessins des enfants.

Anna a dessiné un plan du mouillage de Gadji, et Maman en short avec notre chien Lucky, resté en Bretagne, et qui nous manque tant!

Nous quittons Gadji le lendemain, car du vent est attendu, et qu’on ne peut rester dans ce mouillage que par très beau temps.

Bye-bye Gadji!

Nous ne perdons pas au change : dans la baie de Kuto, la plus touristique et la plus fréquentée de l’île des Pins, nous choisissons de mouiller devant la plage de Kutema. Nous sommes encore un fois tout seuls au mouillage et sur la plage, malgré le paquebot qui a mouillé pour la journée.

A bord, des australiens, partis de Sydney ou Brisbane pour la semaine avec un programme serré : 2 nuits en mer, une nuit à Nouméa, une autre à l’île des Pins, et une autre aux ïles Loyauté.

Nous débarquons et découvrons un sable d’une blancheur qui pique les yeux, fin comme de la farine…

Les enfants s’éclatent dans les vagues du shore-break, Loïc et moi partons pour une grande balade à longer la plage, de plus d’un km de long. Les enfants ne veulent plus partir et ils décrètent l’endroit « LA PLUS BELLE PLAGE DU MONDE! »sable blanc, doux comme de la soie, jolis rouleaux pour se baigner, idéal pour le skim, végétation photogénique et personne d’autre que nous!!!

Et les fins de journées sont tout aussi magiques.

Après 2 jours de plage-baignade chateaux de sable, nous poussons 2 NM plus loin vers Kuto. Enfin un peu de monde! Il y a un hôtel, 5-6 voiliers de passage, et pour le we du 8 mai, à peine 3-4 bateaux de plus, venus de Nouméa.

Ce n’est pas vraiment la foule non plus: nous avons au moins 200m de plage pour nous tout seuls. Les couchers de soleils sont très beaux. Je sais, c’est cliché, mais on ne s’en lasse pas. Alors j’en remet une, juste pour le plaisir…

IL faut dire que ces pins colonaires sont très graphiques.

Nous sommes très étonnés de croiser aussi peu de bateaux, alors qu’ils sont des centaines dans les marinas et mouillages de Nouméa. Mais ces bateaux sont essentiellement utilisés le week-end, par des résidents, ou des gends arrivés comme nous en bateau, et restés vivre à bord à Nouméa. C’est en effet un bon endroit pour scolariser les enfants tout en vivant confortablement à bord, et en travaillant, quand on est francais. La ville de Nouméa est de taille moyenne, les lycées et collèges sont à 2 pas, idem pour les commerces, on y vit facilement sans voiture, et les salaires sont plutôt bons comparés à d’autres îles du Pacifique. En contrepartie, la vie y est chère, nombre de produits sont importés.

Autre raison du faible nombre de bateaux : ils sont encore très peu nombreux, une poignée, pas plus, à avoir effectué la traversée depuis la Nouvelle-Zélande ou l’Australie : le cyclone Cook a freiné bien des volontaires, et la dépression tropicale positionnée sur le Vanuatu en ce moment n’inspire pas la confiance des candidats au départ vers les eaux tropicales

Le ferry qui dessert l’île des Pins est au quai depuis 2 jours, il ne fait visiblement qu’un aller-retour par week-end, et un autre en semaine.

Les enfants nous réclament la plage, jouer, se baigner, faire des chateaux de sable. Ils ne sont pas encore rassasiés. Il faut dire que le sable est incroyablement fin, doux, et fait de très belles forteresses, permettant de façonner tunnels interieurs et puits.

Tout de même, j’arrive à motiver ma petite troupe pour aller marcher jusqu’en haut du Nga, le plus haut sommet de l’île : 1h30 de marche à l’aller, 45mn au retour. Deux bons arguments pour cette petite rando  : l’énorme paquebot arrivé ce matin, qui devrait déverser ses flots de touristes sur la plage, et nous devrions avoir d’en haut une vue panoramique sur la côte. Si j’ajoute à cela un décret spécial « journée sans école : rando+picnic+plage l’après-midi….. les enfants sont conquis. C’est parti! Nous longeons la route sur 500m : ici les clotures sont tout simplement faites de troncs de filaos!

A l’entrée du sentier, des totems de bienvenue. 

Le sentier début dans ce qui semble être le lit d’un ruisseau. Puis un sentier bien raide monte à l’assaut du pic : 

terre rouge, forêt émeraude : voilà les couleurs de la Calédonie .D’en haut en effet la vue est panoramique :

de droite à gauche : l’ilôt Moro, les très belles plages de Kutema et de Vao, devant lesquelles est mouillé le paquebot. Puis le port de Vao et l’entrée du très touristique  Golfe d’Oro, l’ilôt Alcmede en second plan, puis la baie Koruru.

De nombreux petits cairns jalonnent la marche : Anna tient à laisser sa contribution.

Le senter redescend vers la forêt ombragée : ouf : il est 10h, il commence à faire très chaud.

Encore un peu de crapahute pour traverser le lit du ruisseau.Un dernier après-midi à la plage pour les kids. 

Une dernière forteresse à bâtir :

Bye-bye Kuto, nous allons prendre nos quartiers  pour 48h à l’ilot Alcmede : 

c’est là que nous verrons les plus beaux pins colonnaires, vraiment majestueux, et très graphiques, quand il se découpent dans le ciel bleu.

Nous partons marcher le long des plages.
Les enfants découvrent mille trésors, comme toujours. La ce sont des pierres ponces : volcanique, incroyablement légères en main. test grandeur réelle : elles flottent!!

En fin de journée, la mer est bien basse, le platier se découvre.

et au bout de la dernière plage, dans les roches, des serpents, les fameux tricots rayés nichent!

Sisi, on les voit bien, dans les trous de roche, lovés. Nous rentrons au bateau. Les derniers touristes rentrent à l’hôtel

à cette heure, les enfants aiment faire un peu de chaise dans le mat. Et pour les parents c’est l’apéro!

Les lumières sont souvent très belles.

Le lendemain, le vent se lève, nous allons nous abriter à la Pointe de Vao, en face du village. 

Depuis quelques jours, ca souffle. Mais quel dommmage, la coutume interdit la pratique de la planche à voile à l’île des Pins.

Nous partons alors explorer les plages. Mais je sens que mon captain, bien que séduit par la beauté des paysages, sent monter la frustration de ne pas pouvoir pratiquer ses sports nautiques favoris.

Au retour, Arthur veut tester son catamaran Playmobil

Nous le trouvons mal équilibré : il enfourne!

Le lendemain, Loïc et moi laissons les enfants travailler à bord et partons à Vao, le village principal, situé en face du mouillage. Nous accostons à la plage de St-Maurice.

Partis de Nouméa il y a plus de 10 jours, Il devient temps de se ravitailler en produits frais. Nous trouvons au marché quelques fruits et légumes : avocats, pamplemousses, citrons, oranges. Et à l’épicerie un peu de fromages et des légumes importés depuis la grande terre. Du saucisson également!! Il semblerait qu’en Nouvelle-Calédonie, la moindre petite épicerie de village dispose de saucisson et de camembert… la touche française ;-).L’après-midi, Loïc lance le drone pour aller en reconnaissance : Tous nos amis ont insisté pour que nous allions visiter la très célèbre baie d’Upi.

La presqu’île de Kutomo et la baie de Kororu

Moby est mouillé devant la presqu’île de Kutomo,  on devine à gauche l’embouchure d’un étroit détroit, menant à la fameuse baie d’Upi et ses rochers aux formes si caractéristiques.

Koruru à droite, et à gauche, le petit détroit menant vi le village St-Joseph à la Baie d’Upi

Nous en sommes pas sûrs qu’elle soit praticable en annexe. Nous savons par contre qu’elle l’est depuis le village de St-Joseph, dernier bastion des constructeurs de pirogue traditionelles.

Le lendemain, il en fait pas très beau, le soleil peine à se montrer, tant pis, nous partons tout de même en reconnaissance vers la baie d’Upi.

Nous passons devant le village St Joseph et découvrons les fameuses pirogues, très rustiques en effet. Il y a très peu d’eau dans ce détroit, il nous faut être prudents. Le manque de soleil gène aussi la visibilité.

le détroit

Encore une fois, ce n’est pas une image de carte postale que nous garderons de ce lieu, le temps était couvert,venté, à ne pas mettre un touriste dehors!! Nous n’avons d’ailleurs vu personne…. Mais ca nous va, nous explorons plus que nous visitons.

Le site doit être fort différent sous le soleil, avec une eau turquoise…. De très beaux rochers sortent de l’eau, c’est pittoresque.

Pour rentrer, il y a si peu d’eau que nous devons relever le moteur, nous nous trainons… Loïc a alors l’idée de mettre une voile : mon paréo fera l’affaire, nous sommes plein vent arrière!

Le temps ne va pas s’améliorer dans les jours qui viennent, au contraire. Nous sommes même inquiets de la dépression tropicale qui a été nommée en cyclone ces derniers jours : Donna  se dirige vers le Vanuatu.

Il est encore trop tôt pour s’inquiéter, mais ca nous intéresse d’aller jeter un oeil à la baie de Prony, dont le trou à cyclone est réputé être un excellent abri en cas de mauvais temps. L’avenir nous dira vite que ca n’était pas un mauvaise idée!

Nous décidons alors de quitter l’île des Pins, tant pis pour la baie d’Upi que nous n’avons pas vu sous son meilleur jour, ni le mouillage d’Oro avec son extraodinaire « piscine » naturelle,  ou le  village de Uapan et son superbe snorkeling. Voyager en bateau, c’est composer avec les contraintes, y compris météo, et donc de savoir renoncer…

 

  1. Valérie says:

    on se régale encore une fois des images et des mots. Je suis admirative de tes talents de pâtissière. Même si ta cuisine est mieux équipée que la mienne (oui oui j’en suis certaine), je constate que les conditions particulières n’ont pas fait baisser le niveau !!! Ton cheesecake est sublime !!! Bonne réparation de Moby et à bientôt pour un nouveau récit pittoresque, illustré par des images à faire rêver les plus blasés. Bisous

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