Viaduct Marina, au coeur d’Auckland

Avant de quitter la Nouvelle-Zélande, nous nous offrons quelques jours à la marina du Viaduct, en plein coeur d’Auckland.
Pour une fois, Marina ne rimera pas avec lessives, nettoyage, courses, bricolage, entretien… Nous allons passer 4 jours et 4 soirées à profiter de la ville et des copains!

D’abord Bruce et sa famille, avec qui nous avons navigué 3 semaines en janvier et  qui nous convient à leur yacht-club de Half-Moon Bay pour une dernière soirée. Ses parents Toni et Peggy sont aussi de la soirée, septuagénaires resplendissants qui naviguent 6 mois par ans, fidèles à leur voilier depuis 40 ans : une belle source d’inspiration!

Nicole, Tobi , Marlene et Juliana sur Invictus, avec qui nous naviguons depuis un an et qui sont pour l’occasion nos voisins de pontons pour quelques jours. Les enfants sont devenus inséparables, et communiquent on ne sait comment, en francais, anglais, allemand…Autant dire que l’école est réduite au plus strict minimum : on sait au moins qu’ils pratiquent leurs langues étrangères…

Pic-nic à bord de Moby

Les filles font l’animation sur le ponton pour les touristes qui passent…!

Nous découvrons un peu mieux ce nouveau quartier de Viaduct, bourré de bonnes idées d’aménagement urbain. Comme ce toboggan, cette piscine-bassin pour les petits, ces chaises longues pour regarder la ville la nuit, et ce vieux quartier des silos qui se transforme le week-end en rendez-vous branché et pas cher : food-trucks, musique, ciné gratuit en plein air, basket-ball by night…..

L’architecture est aussi très variée

Immeuble ou paquebot?

A 50m de Moby, c’est le Musée Maritime, que nous n’avions pas encore visité. Nous pension y faire un rapide passage d’une grosse heure, curieux de voir la planche à voile avec laquelle Bruce avait gagné sa médaille aux jeux olympiques de Los Angeles… Nous y sommes restés finalement  plus de 3h tellement il y avait à voir et à faire.

Les voiles maories bien sûr, et les première heures de la colonisation polynésienne de la nouvelle-Zélande. Passionnante, l’histoire méconnue de ces  exceptionnels marins polynésiens qui traversaient des océans dès le 12ème siècle, sillonnant et découvrant l’immensité de l’Océan Pacifique.

Puis celle de premiers explorateurs européens, comme  James Cook, grand découvreur de la Nouvelle-Zélande, aux prémices de la colonisation européenne.

Mais plus encore l’histoire de l’immigration en Nouvelle-Zélande, à qui est consacré un très émouvant département, qui reconstitue notamment l’ambiance à bord de ces bateaux qui traversaient 2 océans avant de débarquer les nouveaux arrivants : chinois, européens de l’est, américains, irlandais…. C’est leur histoire personnelle et celle de tout un peuple qui nous est contée, comme si nous y étions. Je rêve en France d’un musée de l’immigration, qui nous montre les émouvantes histoires de ces individus qui depuis des siècles ont franchi les frontières d’un côté ou de l’autre. Et qui nous montre combien nous sommes tous issus de populations migrantes, voyageurs, marins, travailleurs étrangers….car de tous temps les hommes ont voyagé pour quitter la misère, travailler, ou offrir à leur descendance un avenir meilleur. Et pourquoi pas aussi, au musée de la Marine de Brest, que j’affectionne particulièrement, l’histoire de ces Bretons du bout du monde, qui ont quitté leur pauvre terre pour voir ailleurs, et sont installés aux quatre coins du monde?

la planche Olympique de Bruce

Puis, nous passons au temps des chasseurs de baleine, le 20ème siècle avec les congés payés, les cabanons de vacances (les Bachs »), les moteurs hors-bords qui auraient passionné Papi et son âme de mécano!, et enfin les temps modernes, avec les marins célèbres. Nous nous arrêtons en particulier pour relire l’histoire de notre ami Bruce Kendal , et de sa soeur Barbara, planchistes au parcours sportif exemplaire, détenteurs à eux deux de 5 médailles olympiques, dont une d’or chacun

La planche Olympique de Bruce


les médailles de Barbara

Puis les enfants découvrent la maquette d’Enza, bateau skippé par Peter Blake qui a remporté le en 1994 Trophée Jules Vernes, bien connu des brestois.

Le parcours du trophée Jules Vernes

A l’époque, Loïc était allé survoler le bateau avant qu’il ne franchisse la ligne du côté de Ouessant, et mon père était allé à sa rencontre en bateau par gros mauvais temps à l’arrivée, sur le canot de sauvetage Jean Cam : je vois encore qui trône dans son bureau, la photo d’Enza au coeur de la tempête.

Aujourd’hui le trophée, que l’on peut voir au musée de la Marine à Paris, est à Francis Joyon et son équipage!

Puis nous nous attardons sur l’histoire du regretté Peter Blake, marin et sportif au parcours impressionnant : vainqueur de la Volvo Ocean Race, du trophée Jules Vernes, à 2 reprises de la prestigieuse  coupe de l’America, héro dans son pays, anobli par le reine d’Angleterre, et qui décide en pleine force de l’âge de raccrocher de la course pour consacrer plus de temps à sa famille et à des voyages d’exploration-sur Seamaster (devenu après Antactica Tara-Exploration).  Nous sommes très touchés par son parcours, ses interrogations, et les témoignages de ses enfants, très courageux, et fortement inspirés par le parcours de leur père, disparu trop tôt sous le feu de pirates en Amazonie.

Dans quelques semaines nous allons suivre la Coupe de l’América qui court aux Bermudes : voici l’équipement des équipiers- ca ressemble de plus en plus à de la Formule un…

Nos dernières soirées à Auckland :  nous partageons une bière sur le port avec Angie et son mari, croisés à Maupiti et récemment installés à Wahieke; passons une soirée avec Maya, Mira et Ivo, de Fata Morgana, et avec qui nous naviguons depuis les Marquises. Les enfants sont aussi très heureux de se retrouver. 

Puis allons fêter l’anniversaire de Nicole dans un restau chinois.

 Les enfants découvrent la vraie nourriture chinoise, usent et abusent du tourniquet, 

et se débrouillent pas mal avec des baguettes!

Merci Tobi et Nicole pour ce dernier repas de fête. Il est temps de dire au-revoir à nos amis de bateau, qui (presque) tous restent naviguer encore une année dans  Pacifique,  alors que  nous continuons notre circumnavigation, en route vers l’Océan Indien….

    • Bénédicte says:

      Merci Pierre! Voilà une bonne nouvelle. J’en rêvais, et il existe donc ce musée. Hâte d’y aller un jour ;-).

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