Nous prenons vite le rythme : Loïc part au chantier tous les matins en vélo suivre l’avancement des travaux, attention, au chantier, l’équipement est réglementaire!
Pendant ce temps, nous restons à l’appartement travailler : Victor doit rendre tous ses devoirs du CNED pour le 16 juin, alors on cravache!
En fin de journée, nous nous octroyons une pause, et sortons nous balader : la piscine « lagoon » est à quelques minutes en trottinette,
idem pour le skate park, et l’aire d’escalade.
A 5mn de notre appartement, il y a aussi la piscine municipale.
Son équipement est assez extraordinaire : un bassin de taille olympique, un second bassin de 25m chauffé à 32°!!!, des jeux d’eau pour les petits, un café, et surtout, un stand de glisse!
Ca n’est pas vraiment une piscine à vague, mais un jet d’eau propulsé sur un liner incliné, que l’on surfe, soit avec un boogie board,
soit debout avec une planche style skate.
Le samedi après-midi les garçons s’y essaient, et c’est plutôt fun ! Premiers essais à plat ventre, puis debout pour Victor
et Loïc.
Nous avons attendu toute la journée de samedi que le soleil se lève : il nous faut aller passer une seconde couche d’anti-fouling. Finalement, à 16h30, c’est bon, le ciel se découvre, nous allons pouvoir peindre!
Nous profitons que le bateau soit sorti de l’eau pour ajouter 2 couches supplémentaire. Moby n’en a pas vraiment besoin, car l’anti-fouling a été fait en Nouvelle-Zélande il y a 4 mois, mais 2 couches de plus nous permettrons peut-être de tenir encore un an!
Dimanche nous nous accordons tous une journée de repos : pas de travail au chantier pour Loïc, ni d’école pour les enfants. Direction Port Douglas au Nord de Cairns, où nous avons booké une sortie en bateau à la recherche des crocodiles… Nous avons tous très envie de découvrir ces « Salties », crocodiles d’eau de mer nombreux dans cette région d’Australie.
Le Lady Douglas nous balade pendant 1h30 dans le bras de rivière du « Dickson Inlet ».
Nous scrutons les berges boueuses de la rivière, où les crocodiles d’eau de mer se réchauffent au soleil.
En principe, le moment est propice. Nous sommes l’hiver, l’eau est à 25° : c’est un peu peu frais pour les crocodiles, reptiles marins qui cherchent la chaleur pour maintenir leur température corporelle. Il est midi, la mer est basse : les berges de la mangrove sont donc largement découvertes, les crocos devraient être là à se réchauffer au soleil.
En regardant bien, nous en voyons un petit ;
Il mesure un mètre, il est très mince : il doit avoir dans les 18 mois/2 ans. Nous le laissons tranquille et allons un peu plus loin à l’intérieur de l’inlet voir si on y trouve ses grands frères et soeurs….
Mais nous n’en verrons pas d’autre, c’est un peu décevant : j’aurais bien aimé voir en grand ces grands prédateurs. Cela dit, les enfants sont contents, ils sont rassurés de n’en avoir croisé qu’un petit, et vont l’observer en pleine action : au retour, nous nous arrêtons en effet revoir le petit animal, qui descend de la berge :il a repéré de curieux poissons qui avancent au sec sur leurs nageoires pectorales.
Notre croco les approche, puis se glisse à l’eau et rode à la surface : on ne voit que ses yeux….
Ces prédateurs sont impressionnants. Les grands adultes ne bougent pratiquement pas de la journée, sont capables de jeûner pendant une année entière, et de tout à coup se ruer sur un mammifère gros comme une vache pour l’engloutir tranquillement… Les attaques sur les humains sont rares, mais quand elles ont lieu, elles sont toujours mortelles. La technique de chasse est en effet imparable : hyper rapides à l’attaque, leur grande gueule attrape la proie et l’amène sous l’eau pour la noyer. Le prédateur a alors tout son temps pour la déguster…
Même sans gros spécimen, la balade était sympa. La mangrove abrite de nombreux oiseaux,
et beaucoup d’épaves aussi, coulées par les pluies diluviennes qui s’abattent l’été sur la région. La municipalité vient de voter le budget pour les renflouer, car une telle quantité de bateaux coulés, ça fait mauvais genre.
Avant de rentrer au port, petit détour par le village, avec sa charmante église de bardeaux, qui accueille près de 300 mariages par an (presque un mariage par jour, sauf le dimanche bien sûr!)
La cérémonie se fait dans l’église, les photos sur la plage, et la fête sur le ponton, au « boatshed » : tout cela doit être très photogénique.
Nous déjeunons à la marina
et faisons route à 20km de là vers la foret de Daintree, la véritable « tropical Rainforest » du Queensland. Là, au coeur d’une réserve a été créé par les aborigène eux-mêmes un centre d’interprétation de la forêt. Comme partout en Australie, le centre est très moderne, et bien organisé (trop même…), parking, resto et boutique…. un service de minibus fait la navette et nous emmène au coeur de la foret. Là, nous sommes (enfin!!!) libre de nous balader en liberté… sur sentier balisé uniquement.
Ce qui surprend le plus, c’est la quantité de plantes épiphytes et de lianes.Arbres et plantes semblent avoir un destin inextricablement lié. les arbres sont comme colonisés par les plantes.
La taille des arbres nous épate : ils nous masquent presque totalement le soleil. Certains de ces arbres ont des racines gros comme des troncs, qui serpentent sur le sol pendant des dizaines de mètres.
Nous croisons plusieurs fois le cours d’eau, se jetant en cascade sauvage ou en sage bassin de nage.
La température n’est pas vraiment engageante pour la baignade, 23-24° max, et sans soleil.
On imagine l’endroit désaltérant en plein été.
Nous scrutons les sous-bois à la recherche des « Cassowary », appellés Casoars en français : de curieux volatiles de plus d’un mètre de haut, sortes de gros dindons de la famille des émus, à la tête blanche dotée d’un casque noir, d’un goitre bleu et de barbillons rouges.
Nous n’en verrons pas, mais plusieurs sortes de petites poules sauvages fouillant le sol nous approchent. Les enfants sont enchantés de leur balade en forêt, le pont de singe était trop bien, les oiseaux rigolos,
, et les arbres impressionnants Je récolte une note de 8/10 pour la journée!
Une première semaine est passé, et il nous semble que les travaux avancent, mais toujours trop lentement à notre goût… Le moteur a été enlevé, le travail de stratification a lui aussi commencé. Cette semaine, nous espérons remettre à l’eau au plus tard vendredi matin, marée oblige. Cela implique que le moteur soit réinstallé jeudi, et donc le travail de stratification terminé mardi.
La semaine est intense. Nous changeons pour la troisième fois d’appartement-dans la même résidence, certes… au fur et à mesure que notre séjour se prolonge, nous gagnons en confort et en vue!Les derniers jours, nous terminons au 5 ème étage, avec vue!
Nous avons aussi vite compris pourquoi les tarifs de cette résidence bien placée étaient si compétitifs : l’immeuble voisin est en travaux pour plus d’un an…. c’est donc un chantier très bruyant de 7h du matin à 16h l’après-midi, 6 jours sur 7. Heureusement, l’immeuble est bien insonorisé : et comme nous bossons à l’intérieur et sortons les après-midis, ca n’est pas trop gênant.
Quand le chantier nous avait indiqué qu’il y en avait pour une semaine de travail, cela n’incluait pas le temps morts, ni le séchage ni les week-end et jours fériés…
Nous finissons par remettre à l’eau à l’arrache vendredi matin, 15 jours exactement après la sortie de l’eau.
Nous sommes très heureux de retrouver notre bateau,
Nous nous donnons 48h pour le préparer : un grand ménage, un petit approvisionnement, et nous appareillons sans tarder pour Thursday Island, île septentrionale de l’Australie, à l’entrée du détroit de Torrès.
jeanfrançois says:
Caïman impressionnant!