A Cairns pour les réparations

Nous voilà donc en Australie, pays dans lequel nous avions longtemps hésité à faire escale : un territoire si grand et si riche en découvertes et activités nous semblait difficile d’appréhender en quelques semaines. Nous avions donc opté pour des escales en Nouvelle-Zélande/Nouvelle-Calédonie/Indonésie.

Chenal de Cairns

Mais tant qu’à y être, nous sommes décidés à profiter au mieux de cette escale forcée.

Moby au ponton de Marlin Marina, Cairns

Priorité numéro 1, c’est sortir le bateau de l’eau, réparer, pour repartir au plus vite! Cette partie-là, c’est Loïc qui gère. Il est relation avec les chantiers de Cairns depuis 48h.

Nous devrons attendre 3 jours et 4 nuits dans la marina de Cairns pour bénéficier d’un créneau de sortie de l’eau. Il a d’abord fallu sélectionnier le chantier. Cairns est réputé pour sa réparation navale, et pour cause : c’est la plus grande base touristique pour visiter la célèbre Grande Barrière de Corail, mythique zone corallienne, le plus grand et plus célèbre récif corallien du Monde!

Il y a donc pléthore de professionnels, et 3 grands chantiers.

l’entrée de la rivière, où sont installés les chantiers nautiques de Cairns

Deux d’entre eux sont clairement sur-dimensionnés pour nous lever  : ils disposent pour sortir les bateaux de slipways jusqu’à 3500t, adaptés pour  des navires de 50 à 100M et pesant jusqu’à 3500t …. (à titre de comparaison, Moby mesure 15m et pèse 12 tonnes….)

la cale du chantier BSE

Ce qu’il nous faut c’est un travel-lift, sorte d’ascenseur à bateau ; c’est l’idéal pour les catamarans comme nous, et le seul chantier à en avoir un à notre taille, c’est Norship.

le travel-Lift de Norship

Loïc leur arrache péniblement un créneau de levage le vendredi qui suit notre arrivée : le chantier est situé dans un bras de rivière, et comme le marnage est important en cette période de nouvelle lune, le travel-lift n’est opérationnel que 2h par jour, tôt le matin. Il nous reste donc à attendre 3 jours à la marina.

Pour être honnête, nous sommes plutôt bien tombés en ayant choisi Cairns comme zone d’atterrissage! La marina est en coeur de ville. Nous découvrons une station balnéaire touristique franchement sympathique, dotée d’infrastructures urbaines et touristiques géniales : une très grande promenade arborée de 5km longe la ville, parsemée à intervalles réguliers d’activités pour petits et grands :

promenade arborée

La plus incroyable est cette piscine-lagon en pleine ville! C’est une piscine d’eau de mer (l’eau est pompée du Trinity Water Inlet), mais c’est aussi une plage (avec du vrai sable sur les berges et au fond), où les enfants peuvent jouer et s’asperger comme à la plage, et les grands faire des longueur, et profiter du plein air

la piscine « Lagoon » du centre vile de Cairns

la vue sur la mer au soleil couchant offre une belle perspective.

soleil couchant sur la piscine « lagoon »

la plage de Cairns à grande marée basse

Il faut dire que le bord de mer n’est pas vraiment praticable, c’est une vasière-mangrove qui découvre à marée basse,

le front de mer, et la Marina en arrière plan

et peuplée potentiellement de méduses dangereuse en été (les mortelles Box Jellyfishes et les Irukandji…), et de crocodiles d’eau de mer toute l’année  : ces géants carnassiers font partie des prédateurs les plus rapides et dangereux pour l’homme, mais soyons rassurés, il est rarissime de les retrouver en pleine ville, préférant les estuaires et les méandres des fleuves.

 

Il y a aussi ces pistes cyclables qui longent toute la ville, accessibles aux trottinettes et aux skate-boards.

pistes cyclable du front de mer

Le soir, les éclairages mettent en valeur la végétation.  Habitants et touristes investissent en soirée les parcs, aires de picnic et de barbecue. C’est très populaire en effet de manger dehors, et le climat tropical participe de beaucoup à ce style de vie de plein air.

aire publique de BBQ

Le week-end, de nombreux groupe pic-niquent sous les arbres pour fêter un anniversaire, se regrouper en famille ou au sein d’un club sportif.

des tables de pic-nic tous les 100m

Beaucoup de sportifs aussi sur le front de mer : qui courrent, font du vélo, mais aussi du yoga, de la gym, des étirements…

Salle de gym en plein air

En plus de tout cela, des restaurants, cafés, une incroyable concentration de marchands de glace et des aires de jeu particulièrement bien pensées :

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  • Le « FigTree », cabane dans un véritable arbre

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  • le skate park

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  • Le Muddy’s water playground Les enfants sont aux anges, ca leur change des îles!

Autre curiosité sympa de la marina : au bout de notre ponton, un ancien petit bateau de pêche reconverti en resto/take-away : des fruits de mers, simplement cuits à l’étuve come on les aime et ultra-frais bien sûr : crabe, langouste, crevettes, huitres….Mon papa serait leur meilleur client!  Nous ce qu’on préfère, ce sont les crevettes, que l’on ramène à bord pour faire des pâtes aux fruits de mer, des salades aux crevettes, des poélées , des flambées….

Le lendemain, nous partons en ville acheter des cartes téléphoniques locales. Nous découvrons beaucoup d’espaces verts et de lieux ombragés. Et encore tout plein de place pour les engins à roulette. Nous décidons d’investir dans des trotinettes pour Arthur et Anna, et un skate pour Victor. Ils vont avoir 2 semaines devant eux pour s’entrainer et pratiquer les sports urbains de glisse.

Nous sortons Moby de l’eau vendredi matin, sur le travel-lift.

A l’entrée de la rivière, il nous faut patienter, car un gros navire sort de chantier et nous devons le laisser manoeuvrer.

 Une grosse unité en effet. 

Nous sommes très impatients de voir les dégats.

sortie sur le travel-lift

Ca y est, Moby est sorti de l’eau.

Finalement, il n’y a aucun impact ni fissure sur la coque.

inspection de la coque babord

Ouf, cela veut dire qu’il n’y a pas de dommage structurel. Il semble que la bille de bois ait glissé sous la coque, puis tapé le skeg, qui sous la force a cédé, puis touché l’embase du moteur, soulevant dans un mouvement vertical le chassis du moteur, qui s’est décollé partiellement, laissant l’eau rentrer.

Pour réparer, l’équipe du chantier nous a indiqué sa procédure :

Il faudra d’abord enlever le moteur et le sail-drive-c’est la première grosse partie du travail, effectuée par un motoriste.

Ensuite, c’est le travail de fibre qui commence : d’abord enlever le bati moteur, préparer les surfaces, stratifier, enduire, poncer…

Pendant les travaux, Loïc passe de longues heures au chantier pour surveiller et coordonner les travaux.

le port du casque et du gilet est obligatoire! on ne plaisante pas avec la prévention..

Il nous faudra compter encore une à deux semaine d’immobilisation de Moby ces étapes étant réalisées les unes après les autres, et demandant du séchage- nous croisons les doigts pour que le temps reste sec.

Moby sur son ber

Comme nous ne pouvons pas rester vivre à bord- ce chantier n’autorise pas la présence d’enfants sur la chantier… il nous faut louer un appartement…

Je me met donc en recherche d’un logement. Ca n’est pas très difficile, car Cairns est un lieu éminement touristique : la porte d’entrée vers la Grande barrière de Corail, mais également vers les forêts tropicales du Queensland : en effet le « Queensland Wet Forest » est classé au Partimoine Mondial de l’Unesco, c’est l’une des plus ancienne forêts tropicales du monde, datant de plusieurs dizaines de millions d’années, antérieur en âge aux dinosaures et sans doute reminiscente du continent unique, le Gondwana. Son isolation du reste du monde en fait l’une des forêts la plus concentrée en plantes uniques et endémiques, comparable en cela aux forêts de Madagascar et de la Nouvelle-Calédonie.

C’est donc sans difficulté que nous nous trouvons un petit appart’ bien placé sur l’Esplanade, à 2 pas du centre ville, et à 5mn du skate park. Cela nous évite d’avoir à louer une voiture; Loïc pourra aller en vélo au chantier tous les matins, et avec les enfants, nous nous déplacerons à pied et à roulettes!

Nous nous offrons tout de même 2 jours de détente pendant le week-end , histoire de décompresser de cette semaine un peu stressante. Cap sur les Tablelands, à la rencontre des Wallabies!

    • Bénédicte says:

      On le garde en collector….Mais Loïc te dis de ne pas faire le malin, on va bientôt t’obliger en Australie à porter le même pour faire ta visite pré-vol… 😉

  1. Alex Pennec says:

    On pense bien à vous et on espère vous voir bientôt repartir pour de nouvelles aventures !

    ça nous donne de la nostalgie ! En effet, ce que tu décris Béné comme façon de vivre à Cairns, avec beaucoup d’aménagements extérieurs notamment pour enfants, c’est exactement la même chose à Nouméa…une belle douceur de vivre au quotidien !

    On vous embrasse !

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