Ce qui nous frappe dès que nous arrivons sur l’une de ces magnifiques plages des Seychelles c’est que le sport préféré des touristes est le Selfie : le plus souvent en couple (la destination est très prisée des jeunes mariés en voyage de noces et autres amoureux en vacances à deux), mais aussi en solo, pour instagrammer la toile de vues de dos (la grande tendance cet été, sisi!)J’en apprend beaucoup sur la manière de montrer une cuisse fuselée en image, de masquer son estomac en posant de côté…Je découvre des voyageurs très organisés qui remballent dans leur sac de plage des accessoires de pro : selfie-sticks étanches pour se photographier dans les vagues, pieds escamotables pour de vrais portraits de couple de pied, drone pour s’immortaliser comme seuls sur la plage, ou qui font des milliers de kilomètres avec des licornes ou des cygnes roses gonflables… Car quand on vient passer des vacances aux Seychelles, il faut aussi le montrer, il faut que sa se sache et que ça soit beau, quitte à se mettre en scène…
Nous nous sentons… décalés… Depuis 18 mois que nous sommes partis en grand voyage, les Seychelles représentent sans doute la destination la plus touristique que nous ayons fréquentée. Touristique dans le sens « tourisme organisé » : pas un backpacker (à 300 euros la nuit dans un 2 étoiles, ça décourage…), ni un touriste local (le pays ne compte que 90 000 habitants) : il n’y a guère de place que pour un tourisme de couple haut de gamme dans des hôtels de luxe. Bien que ce soit les vacances scolaires en Europe et aux Seychelles, nous détonnons un peu avec notre marmaille …et croisons beaucoup de mariés…
A part nos amis de COOL RUNNINGS et de SHUTI , qui nous ont suivi depuis les Chagos, nous ne croiserons pas UN SEUL autre voilier de grand voyage comme le notre : il semble que les navigateurs aient renoncé à cette destination, particulièrement bureaucratique et chère pour les yachties. Le pays sort tout juste de 40 années de régime autocratique et prend tranquillement le chemin de la démocratie. Cela reste un communiste très édulcoré , plutôt joyeux et accommodant : du travail pour tous, en particulier aux poste de contrôles (j’ai rarement vu autant de policiers, gardes, contrôleurs en tous genre, inspecteurs…..), une éducation pour tous, une médecine gratuite, un accès limités aux investisseurs étrangers….
Le revers de la médaille, c’est qu’après avoir pendant des années investi seulement dans le tourisme hôtelier haut de gamme, le dernier président a livré le pays aux investisseurs du Golfe Persique. Depuis, 40% de la compagnie Air Seychelles a été cédé à Etihad, de colossaux investissements ont été faits dans des villas et commerces de luxe, et petit à petit, une main-d’œuvre étrangère supplée les travailleurs Seychellois. Il faut dire que la jeunesse du pays est affreusement touchée par la drogue : il se dit que plus de la moitié des moins de 35 ans sont dépendants à l’héroïne. Engendrant des grossesses trop précoces, et de nombreux orphelins. Nous croiserons à la marina nombre de ces jeunes hommes shootés, venus chercher des petits boulots et ouvrant l’oeil sur les rapines possibles. Par ailleurs, les casinos vides pullulent : signe de blanchiment d’argent, essentiellement en provenance de Russie et du Golfe persique. En échange de cette main-mise économique, les investisseurs du golfe ont financé des services hospitaliers, des orphelinats, des éoliennes dernier-cri, une centrale thermique, un tout nouveau centre d’entraînement de gardes-côtes…
En haut de la montagne qui surplombe Victoria, celle immense bâtisse, qui détonne tellement avec l’architecture créole et les élégantes villas du bord de mer : la résidence du Sheik Khalifa d’Abu Dhabi, ….
Gageons que les Seychelles restent gagnantes dans ce rapport de force, gardant leur authenticité et leur style de vie si attachant.
Si nous avons choisi cette destination, c’est pour pouvoir facilement profiter de la famille et des amis, à seulement 10 heures d’avion de Paris, en vol direct : ça faisait bien longtemps que Moby n’avait été si accessible!
Les première formalités sont vite réglées dans la matinée de notre arrivée, et nous mettons cap sur la marina d’Eden Island,
immense complexe de villas haut de gamme à plusieurs millions d’Euros.
Plage artificielles, entrée sécurisée, déplacements en voiturette, place de ponton devant la maison, vie en autarcie avec supérette, restaurants, boutiques, médecins : ET ça plait!
la marina est toute neuve, super propre, et on y croise même des tortues!
Nous commençons par accueillir nos amis de longue date Anne et Erwan,
avec leurs filles Gwenn et Liz, ma filleule.
Plus que des amis, ils font presque partie de la famille : ils sont parrain et marraine des enfants, nous les avons souvent accueillis à Maurice quand nous y habitions, et avons déjà partagé de belles croisières aux Antilles il y a plus de 20 ans.
L’avitaillement est facile : le marché de Victoria est à 10mn en voiture.
Je fais le plein de vitamines et retrouve avec plaisir les produits préférés de l’Océan Indien : limons, camarons, chatinis, bananes mamz’elle, ananas Victoria, cotomili, petsaï…
Les enfants s’activent aussi et participent : Arthur m’accompagne au supermarché : ses talents de pilote de caddie me sont précieux!
Victor, avec ses épaules solides, revient du marché bien chargé
Anna m’aide à briquer la cabine de nos invités.
Les enfants sont heureux de se retrouver, ils se connaissent depuis toujours.
Et Anna est particulièrement excitée de se retrouver avec des grande filles : ça lui change de ses deux frères!
Gwen et Liz découvrent les plaisirs de la chaise de mat.
Le temps n’est pas au beau fixe, il pleut plusieurs fois par jour!
Enfin, nous quittons la marina pour un premier plouf à Ste-Anne!
Déjà quelques hôtels et chambres d’hôtes
Le lendemain, nous filons vers notre premier mouillage, et longeons la côte nord-est : les quartiers chics, et de belles maisons
Erwan est à la barre, serein! Holidays!
Non loin de Beauvallon, nous nous arrêtons sur une petite plage, pas touristique, secret bien gardé des locaux…
L’avantage de ce ciel partiellement couvert, c’est qu’il nous offre de très beaux couchers de soleil
Le lendemain, nous mettons cap sur l’île de Praslin, réputée pour ses plages si photogéniques.
Nous passons l’après-midi à l’Anse Georgette, qui jouxte le célèbre Hôtel Lémuria. Les enfant s’éclatent dans les vagues.
La descente en annexe est impossible, comme sur la plupart des plages des Seychelles, le shore-break est important.
En effet, ces iles granitiques ne sont pas protégées par une barrière de corail, et leur rivage laisse passer la houle, un peu comme aux île Marquises.
Nous dormons au mouillage de la fameuse anse Lazio,
le soleil de fin de journée est très beau. En l’honneur de nos invitées (qui voyagent léger mais ont tout de même apporté quelques jolies tenues), nous décrétons que Tous les soirs sur Moby, les robes seront de sortie!
Le lendemain matin, nous partons entre filles explorer en SUP les différentes criques de l’anse Lazio.
Les enfants reviennent d’une expédition…
Nous retournerons plusieurs fois à l’Anse Georgette, décidément notre plage préférée des Seychelles.
D’abord parce qu’elle est si photogénique,
de petite taille,
et accessible uniquement par la mer, par un chemins de randonnée, ou via l’hôtel Lémuria. Pas de route.
Les bateau de charter ne s’y arrêtent pas, et seuls quelques bare-boats (locations de cata sans skipper), s’y arrêtent quelques heures, mais jamais pour la nuit, ce qui fait que nous seuls au mouillage tous les soirs et tous les matins. La plage est déserte jusqu’à 9-10h, heure à laquelle apparaissent les premiers touristes.
L’exception c’est un matin où nous voyons dès 7h du matin une table être dressée sur la plage : ce sont des clients du très chic hôtel Lémuria venus en famille prendre le petit déjeuner sur la plage déserte!
Les vagues enchantent les enfants, qui s’éclatent en bodysurf, en bodyboard et en skimboard.
Sous les yeux d’Anne et Erwan en maître-nageurs/sauveteurs
Les enfants participent à la vie du bateau :
Arthur initie Liz au remplissage des bouteilles d’eau via le goutte à goutte du dessalinisteur, ou via les tuyaux de récupération d’eau de pluie
Gwenn assiste Erwan au mouillage de l’ancre.
Liz m’aide à la confectoin des pains pita. En effet le four est en panne, alors j’ai eu l’idée de tester ces petits pains que l’on cuit à la poèle. Parfait!
Nous continuons à explorer les îlots autours de Praslin; Félicité est particulièrement photogénique avec ses gros rochers granites et striés, et ses villas de luxe flanqués sur les coteaux. La clientèle arrive en hélicoptère : Son rivage est réputé pour son snorkeling. Nous sautons à l’eau en palmes, masque et tubas : en effet, les poissons sont superbes, très colorés,
mais les coraux sont très décevants : ils ont été blanchis par les vagues successives de chaleur des années El Nino.
Je pars explorer la petite plage.
L’hôtel est très joliment décoré dans un style ethnic-chic
Les vagues déferlent sur la minuscule plage
Nous partons le lendemain explorer la Digue, la plus petite des 3 îles principales des Seychelles.
La manoeuvre d’arrivée dans le port est tout un art!Pas de quai, on s’amarre à la méditerranéenne, ancre devant et aussières à terre.
Les catas entrent au chausse-pied, se glissant les uns entre les autres en se poussant de côté, c’est folklorique!
Heureusement, nous nous sommes mis un peu à l’écart avec les monocoques, et n’avons pas de voisin pour l’instant.
Malheureusement , il y a pas mal de vent de travers, il nous faut aller mouiller une seconde ancre pour ne pas tomber sur notre voisin.
A la Digue, on ne circule qu’en 2 roues.
Il y a encore une dizaine d’année, on y trouvait des char à boeufs, mais ils ont été remplacés par des voiturettes électriques-certaines sont joliment customisées!!, ou de curieux petits camions aménagées en minibus.
Les enfants sont tout excités de faire du vélo. Je prend Anna en tandem, elle est ravie!
Ca me faire du sport : en effet les pédales sont bien trop loin pour elle, et je pédale pour 2.
Loïc reste à bord : en effet, le vent souffle, et il est probable que des nouveaux bateaux arrivent de part et d’autre de Moby : il vaudra mieux être à bord en cas de manoeuvres. Nous partons sur les petites routes de la Digue!
Les vélos ne sont pas chers mais d’une qualité médiocre! Arthur déraille 3 fois,
Erwan manque de chuter : sa roue est voilée et prête à se détacher. Mais le service après-location est au TOP, et on arrive nous dépanner en 5 minutes.
Nous arrivons tant bien que mal dans le sud de la Digue et ses plages sauvages!La mer est démontée, nous sommes sur la côte au vent. Nous arrivons à Grand Anse
traversons un gué, puis un petit col,
et nous voilà à Petite Anse
Le sable est fin comme de la farine, on s’enfonce jusqu’à la cheville!
Le chemin côtier fait presque tout le tour de l’île, et je serais bien restée l’explorer à pied, mais les enfants veulent se baigner sans se faire brasser…. Comme tous les touristes autour de nous, nous profitons de ce cadre majestueux pour faire quelques photos souvenir :
et faisons demi-tour : cap vers Anse Source d’Argent, la plus célèbre plage de La Digue.
Il nous faut passer par le parc qui abrite un petit jardin botanique
et des cultures de vanilleDevant l’enclos aux tortues, les enfants ne peuvent rester indifférents, et donnent quelques feuilles à ces gros reptiles ancestraux. Ces tortues sont endémiques des Seychelles, et préservées au sein de parc comme celui de l’île Curieuse où nous irons bientôt, ou comme sur l’île d’Aldabra, réserve naturelle protégée, et la plus grande concentration au monde de tortues terrestres.
Nous continuons, et arrivons à destination.Une première plage,
puis une autre crique : les enfants sautent à l’eau. Anne, Erwan et Gwenn se reposent et s’offrent un shooting photo dans ce cadre idyllique.
Je pars explorer la côte avec les plus jeunes. Nous passons par un dédales de roches,de passages secrets, de mini-criques,
de plages désertes,
et tout au bout, la fameuse plage de Source d’Argent avec son bar à cocktails vitaminés.
Au retour, en pédalant, nous profitons de la vue et du chemin,parsemé de charmantes maisons créoles,
chambre d’hôtes, petits hôtels,
chapelles,cases créoles colorées,
églises
et bars à jus….etc…
Ce soir, c’est pizza pour les enfants, et resto pour les grands. On nous a en effet recommandé le Fish Trap pour un dîner sur la plage.Déjà 8 jours que nous préparons 3 repas par jours pour 9 personnes : Anne et moi sommes ravies de nous faire servir!
Pour l’occasion, nous sortons les robes dos-nus.
Santé!
Bien souvent, en mer, nous observons plusieurs fois des ailerons à la surface. Les paris sont ouverts : dauphins, requins, ??
Ce sont en fait des raies aigle léopard.
Nous en croiserons très souvent.
Totalement inoffensives car très craintives, il est fort improbable qu’elles nous blessent de leur dard.Loïc en sauvera même une de l’asphyxie : la pauvre a sauté sur le ponton de la marina! Elle frappe le sol de ses ailes, mais ne parvient pas à rejoindre la mer.
Les enfants ébahis en profitent pour observer son corps massif et son bec de dauphin.
D’un coup de rame, Loïc la soulève et la fait glisser dans l’eau. Quelle coup de stress pour le pauvre animal.
J’ai rapporté de Bali des paréos pour les filles! Nous les essayons en jupe,
et DJ Erwan nous met la Zik! Ambiance « choré » à bord de Moby!
Nous sommes de retour à Georgette, sur Praslin, car le garçons veulent aller jouer le lendemain au Golf du Lémuria.
Encore une fois, c’est l’éclate dans les vagues, qui sont assez grosses ce soir.
Je profite d’un allez-retour au bateau pour ramener des bières : ce soir, nous prenons l’apéro sur la plage au coucher du soleil.
Tous le monde se lève tôt demain, car aller au golf depuis Moby, c’est tout une aventure! Loïc est allé chercher sur la plage s’il trouvait des balles perdues….
Pas moyen de descendre en annexe, les gars iront donc à la nage, avec leurs affaires dans un sac étanche.
Ils sont très organisés : une fois à terre, petit rinçage au bidon d’eau douce, habillage, et c’est parti!
C’est un très beau 18 trous, assez technique, plein de dénivelés et de plans d’eau :
Le clou du parcours, c’est le trou n’° 13, dont voici le départ surplombant la mer :
avec un dénivelé de 70m, et green…en contrebas. Ver-ti-gi-neux!
Pendant ce temps, nous préparons un pic-inc ;
Là non, plus, ce n’est pas une mince affaire que d’amener tout cela à terre.
Après le sport, et quelques heures en plein soleil, une petite sieste s’impose!
Nous faisons escale à Ste-Anne, et sommes accueillis dans la petite marina de Dream Yacht Charter, Parcequ’ il nous faut nous avitailler de nouveau, et que c’est aussi le moyen le plus pratique pour aller demain visiter la vallée de Mai.
En attendant, Valentine, une jeune femme de Praslin nous a proposé de cuisiner pour nous. Nous sautons sur l’aubaine : mieux qu’au restaurant, nous nous régalons d’un BBQ de babonne et poulet, de pommes de terres, d’un curry de poulet, avec achard de papaye, salade composée, riz aux légumes, le tout superbement préparé dans des barquettes fort pratiques et chaudes!
Génial, le take-away à la Seychelloise!
En général, le midi à bord de Moby, je cuisine vite fait, car le temps manque et que nous sommes actifs. J’assemble rapidement une salade composée, ici aux pois chiches, détaille des crudités, et sors du pain, du beurre, du fromage et de la charcuterie pour les sandwiches (buns, pain de mie, pita ou wraps etc…)
Ce matin nous partons pour la vallée de Mai, seule réserve naturelle terrestre des Seychelles avec l’île d’Aldabra. C’est aussi le plus petit territoire classé au Patrimoine Mondiale de l’Unesco. Sa particularité : abriter le célèbre Coco de mer (appelé aussi plus vulgairement Coco-fesse), palmier endémique de Praslin, dont la noix a une forme aussi évocatrice.
Nous partons avec Valentine, notre guide pour la matinée, à la rencontre des ces géants tropicaux, qui peuvent vivre plusieurs centaines d’années.
Il y a les pieds mâle et les pieds femelles.
Il y a aussi les différents appendices que nous présente Valentina:
Cette visite est surtout l’occasion de déambuler dans une nature bucolique,
sous la fraîcheur des arbres dont la canopée monte à près de 30m!
Les enfants sont captivés par l’histoire du coco de Mer : la noix mature et pleine pèse pas loin de 25kg.
Nous découvrons aussi d’autres espèces et petits animaux endémiques Le retour se fait comme l’aller : en bus! Il ne reste de places qu’à l’avant, et dans la vertigineuse descente en lacets qui nous mène des hauteurs de Praslin au port de Ste-Anne, je me crispe plus d’une fois aux poignées!
Nous quittons Praslin pour rejoindre Mahé. Erwan attend depuis 8 jours que la ligne fuse, et ça y est! C’est un thon blanc, (Abacore en Francais, Yellow Fin en anglais) d’une dizaine de kilos
: ce qui se fait de mieux pour les sashimis!
Erwan ferre la bête, la remonte,
Loïc la gaffe, et je lève les filets
un vrai travail d’équipe.
J’ai déjà en tête le menu qui suivra : trilogie de thon : sashimis, makis et mi-cuit de thon.
Et pour les enfants : nuggets de thon aux herbes, ils en raffolent
Yellow : c’est la couleur du jour!
Nous arrivons à Mahé, nous passons devant les îles de St-Anne et de Cerf où l’on distingue hotels de luxe et villas sur la plage.
Encore une fois, Moby est envoyé sur le ponton des super-yachts : nos voisins sont ce yacht de surveillance et d’assistance du sheik disposant d’impressionnants systèmes de communication…, un catamaran de 25m, et des bateaux de pêche au gros rutilants de chrome.
Nous fêtons aujourd’hui l’arrivée de mon frère Thomas, son amie Sonia ainsi que mes parents. Ils ont affrété pour l’occasion un Lagoon 52 chez Dreamyacht, avec skipper et hôtesse pour une navigation en tandem.Un pied de plus que Moby, mais un volume et des espaces de vie bien plus importants.Chaque soir, nous nous retrouverons tous ensemble à bord de Colombo;
Nous profitons de ces 24h à la marina pour faire une petite toilette à Moby.
Le soir les filles se font belles en l’honneur des nouveaux arrivants.
Les garçons ne sont pas mal non plus!
Nous partons pour les 5 jours qui viennent faire le tour de Mahé. Toujours, sur la côte, des villas toutes plus originales les unes que les autres; style créole ou moderniste, elles s’intègrent toujours parfaitement dans le paysage.
Port Launay fait l’unanimité! : et pourtant,ce n’est pas facile de plaire à tous. Nous sommes 13 en tout sur 2 bateaux, âgés de 5 à 70 ans,
SUPers, surfers, amateurs de plages et de longues promenades au soleil couchant sont ravis.
La lagoon 52 offre une super plateforme de bain, et un cockpit immense qui peut tous nous accueillir.
La soirée commence bien, avec ce vendeur de plage, venu nous proposer de l’eau de coco fraiche.
Le lendemain, nous mettons cap sur l’île Thérèse, à quelques encablures de Port-Launay.
L’île est déserte, merveilleusement photogénique et sauvage à souhaits. Nous sommes les seuls ce matin.
Dans quelques heures, des touristes débarqueront pour y déjeuner de BBQ sous des abris de bois et de tôle. Nous savourons cette tranquillité : l’île est à nous le temps de la matinée!
Nous partons à pied explorer le rivage et découvrons les fleurs du Takamaka, très odorantes, typique des plages Seychelloise, au parfum mêlé de miel, d’ambre et d’embruns.
Nous découvrons d’étranges formations granitiques créées par l’érosion.
Après le sport du matin et un copieux déjeuner c’est l’heure du café/sieste à l’abri de la voile d’ombrage sur Moby.
Papily et Mamily descendent à la plage avec les enfants. Victor et Loïc ont repéré une jolie vague à surfer.
Ce soir sur Moby, c’est la fête! Nos amis partent demain après plus de deux semaines passées à nos côtés; ils vont nous manquer!
Le lendemain, c’est la dernière nav’ retour à Victoria avec Anne et Erwan ;
Thomas et Sonia sont venus naviguer avec nous pour l’occasion.
Nous faisons escale à l’Anse Soleil pour déjeuner et faire un dernier plouf. Là encore, les vagues ravissent les enfants.
En longeant la côte s’égrènent les noms d’hôtel prestigieux. Là, le Four Seasons, qui s’étend sur plusieurs coteaux.
Ici, on est dans l’ultra-luxe, avec des villas individuelles exclusivement, pour 2, 4 ou 12 personnes!
Sur la route retour, nous remontons une jolie dorade coryphène Elle se débat comme un diable!
Mais le captain est lui aussi coriace et a raison de la bête!
Qui finira comme les autres : en filet, au four accompagnée de sauce aux fruits de la passion : une émulsion de jus de fruit de la passion frais, monté au fouet à feu très doux avec de l’huile d’olive, un peu de sel et de poivre : un véritable régal.
Il est temps de se dire au revoir, Anne, Erwan Gwenn et Liz rentrent en France reprendre le travail et le chemin de l’école : ils vont nous manquer!
Nous continuons encore une semaine de croisière en tandem avec mes parents et mon frère qui sont sur Colombo, le Lagoon 52 de Dreamyacht.
Nous longeons les iles de Cousine et Cousin. Encore de somptueuses demeures,
Le coucher de soleil sur l’Anse Lazio est magnifique.
Nous avons la surprise, le lendemain matin, de voir la plage défigurée par une zone de baignade à bouées jaunes. Il s’agit en fait d’un filet anti-requin. Il était absent la semaine dernière lors de notre passage, pour réparations, et là, il en manque encore la moitié! Les autorités en ont mis en place après les 2 attaques mortelles de 2011, et les ont laissés en place depuis.
Les vagues sont petites mais propices au skim et au bodyboard.
Ici, pas besoin de photoshoper les images, les couleurs sont sublimes!
Le touristes se sont d’ailleurs donné le mot, avec ce beau soleil, ils prennent tous des films et des photos.
Parfait aussi pour la grande balade pied sur la plage.
Nous testerons un autre mouillage, très très calme, et presque sans vagues, pour plaire à Mamily :
l’anse Volbert, qui sera notre QG pour la nuit pendant les jours à venir.
La encore les raies aigles forment un ballet incessant, c’est un plaisir de les voir le soir nager en surface.
De charmantes maisons créoles bordent la baie.
Juste en face de nous, 4 bungalows aux curieux toits inclinés en forme de pirogue attirent l’oeil.
l’hôtel Archipel niché dans les cocotiers.
et l’île Curieuse à l’horizon
La plage est calme avec de petites vagues amusantes
Nous partons avec les enfants escalader ces roches sorties de nulle part, au milieu de l’Anse Volbert.
Nous passons donc nos nuits et fins de journées à l’Anse Volbert, mais partons à la journée explorer et profiter des plages voisines.
Anse Georgette et ses grosses vagues.
Thomas se met au skimboard!
et après une bonne heure de pratique, on voit les résultats! Arthur est heureux de pratiquer en même temps que son oncle. Il progresse beaucoup,
et prend beaucoup de risques : il glisse plutôt dans la catégorie freestyle!
La plage est à nous, le soleil est haut dans ce beau ciel bleu, et j’en profite pour immortaliser toute la famille!
Sonia et moi partons explorer le sentier qui mène à l’anse Georgette depuis l‘Anse Lazio.
J’y avais repéré une balançoire;
Nous trouvons un joli point de vue en effet, « the lost tee », qui donne sur le trou n°13,
où de bien nombreuses balles ont dû être perdues
Nous retournons à la plage profiter des vagues et des oiseaux.
L’île de Curieuse, est une réserve marine mais surtout réserve de tortues terrestres. Nous partons explorer le sentier côtier : il traverse la mangrove via un chemin,
des roches, puis une passerelle en bois.
Quel point de vue!
Autrefois, un barachois y a été construit, sorte de vivier géant fait des mains de l’homme pour y garder les poissons vivants: il suffit de pêcher quand on en a besoin.
Arrivés sur la plage, nous remarquons un enclos, non pas pour les tortues, qui vivent ici en liberté, mais pour les humains et leurs BBQ!
Voilà un signe de civilisation particulièrement avancée et qui a tout mon respect : ici c’est les hommes qu’on enferme, pas les animaux.
Les tortues jouent au foot et se promènent librement sur la plage.
On voit qu’elles ont l’habitude des hommes, et se laissent approcher de très très près.
Sur la plage principale, au coucher du soleil, une tortue sort de sa tanière. Elle ne peut vivre avec les autres, les gardiens l’ont donc adoptée, et vit-elle à leurs côtés. Elle fait mine de vouloir se baigner, ou tout du moins se rafraîchir
A Curieuse, nous avons la visite de la Police, venue contrôler nos papiers. A bord de leur petit bateau « Playmobil »
Sur la route de retour,
nous longeons encore de bien jolies maisons
: pas vraiment luxueuses, mais elles ont un charme fou.
Nous faisons de nouveau escale à La Digue avec mes parents, qui ne connaissent pas l’endroit.
Nous reprenons avec plaisir la balade dans les roches de l’anse Source d’argent,
on ne se lasse pas de ces gros rochers comme tombés dans l’eau
Notre dernière escale en famille sera sur Praslin, où mes parents rendent leur bateau de location, sur la base Dreamyacht.
A Sainte-Anne pour une dernière nuit!
Nous ramenons mes parents à Mahé d’où ils décolleront demain pour Paris.
Bye-bye les Seychelles. Il nous tarde de quitter cet archipel, qui nous aura offert de délicieux souvenirs en famille et entre amis,
Ce qui nous a plu :
- les plages superbes et un paysage particulièrement photogénique .
- Le bassin de navigation entre Praslin, Mahé et la Digue, parfait pour naviguer avec des amis pas forcément amarinés : de faibles distances, et une variété des mouillages pour un séjour de 2/3 semaines, c’était parfait, ni trop ni trop peu, nous avons eu le plaisir d’explorer (presque) tous les mouillages.
- la proximité de l’Europe, facilement accessible en vols direct depuis Paris
- la facilité d’approvisionnement à Victoria, avec le marché quotidien et les supermarchés particulièrement bien achalandés
- de très beaux poissons à voir sous l’eau, et à manger aussi, la pêche fut bonne!
- la température de l’eau, à 28°, on y reste des heures!
Ce qui nous a moins plu :
- la bureaucratie pesante de ce petit pays, les formalités d’arrivée et de départ parmi les plus lourdes rencontrées
- les taxes incessantes sur tout et n’importe quoi, qui finissent pas plomber le porte-monnaie et l’ambiance ( on se sent racketté!). Nous avons du nous acquitter d’une taxe sur les bouteilles de gaz, d’une autre pour avoir le droit de naviguer, plus d’un droit de séjour à la fin calculé au pro-rata de la longueur du séjour. Enfin, dans chaque parc national ou réserve marine (nous les avons tous fait!!), un ticket d’entrée par personne de 150 à 200Rs (9 à 12 €, qui fait vite grimper la note quand on est 9 à bord)…
- un tourisme élitiste et typé « couple », qui manque de variété et de diversité
- une destination globalement très chère à tous point de vue : avitaillement, restaurants, services etc… sans véritable lien avec la qualité des produits.
- le manque de contact avec la population
- des fonds marins bien décevants ; le corail est presque totalement blanchi
Valérie says:
souvenirs émus en voyant les photos de Anse Georgette où je m’étais faite lessivée, de la Digue et de la sublime Vallée de Mai. Dommage que ce paradis soit aux mains de rapaces qui le vendent au plus offrant.
Valérie says:
lessiver et non lessivée ! Oups l’ortograf !
Myriam says:
Quel joli carnet de voyage 🌴
jeanfrançois says:
merci encore pour ce magnifique reportage sans concession et de nous faire partager cette tranche de vie.
bonne continuation vers Maurice