48h à Sao Jorge, une des iles du groupe du centre, aux Acores, en juin 2018
Nous arrivons à Sao Jorge en fin d’après-midi,
au village de Velas,
qui dispose d’une petite marina où nous avons une place à quai :
seul moyen de caser Moby avec ses 8m de large dans cette petite marina des Acores…
Nous déambulons en ville,
et allons faire quelques courses,
à la recherche en particulier du célèbre fromage de Sao Jorge, affiné 7 mois…. un régal!
Le maitre du port nous accueille avec une gentillesse désarmante, et se plie en quatre pour nous faire plaisir. Il nous trouve une voiture de location pour le lendemain et nous donne mille conseils sur les sites à visiter avec les enfants, les marches sympas, les restaurants, les randos en paddle….. Il nous faudrait 8 jours de plus tant il y a à faire!
L’eau du port est d’une limpidité, qui donnerait envie de piquer une tête!
A travers les hublots de la salle de bain, je vois les poissons et le fond.
Nous ne pourrons faire le tour de l’ile en voiture dans la journée : l’île fait 50km de long, dont la moitié de petites routes sinueuses en terre. La curiosité géologique de Sao Jorge, ce sont les « Fajas », sorte de plateaux de bord de mer formés il y a des siècles par des coulées de lave qui se sont refroidies au contact avec la mer.
Faja de Norte Grande
Ces Fajas sont plus souvent construites de villages, plats, au pied de falaises escarpées, et ont une vocation agricole avec leurs terres très fertiles.
Elles contrastent avec le corps de l’île, assez massif et élevé de falaises abruptes. Certaines fajas ne sont accessibles qu’à pied, et me font penser aux « îlets » réunionnais : ces plateaux isolés dans les cirques, portant un hameau ou un village, qu’on atteint par des chemins ou des routes en lacets interminables.
Des que nous quittons Velas pour les hauteurs, nous remarquons cette physionomie si particulière des fajas.
la faja de Velas
Nous nous rendons à la faja de Vimes, où l’on cultive du café.
La route qui descend au village est spectaculaire : l’à-pic d’un côté,
la forêt de l’autre.
La route est émaillée de points de vue sur la côte,
et merveilleusement fleurie, d’hortensias, mais aussi d’amaryllis sauvages.
Nous sommes accueillis chez un producteur : sa maison tient lieu de café.
A l’étage, donnant sur la terrasse avec vue sur Pico,
son épouse tient un atelier de tissage à l’ancienne,
et confectionne des dessus de lit colorés traditionnels.
Nous sommes très impressionnés par les machines à tisser, actionnées à la main, qui demandent à la fois force et dextérité. Nous restons un bon quart d’heure à observer leur technique ancestrale : leurs bras forment un ballet à 4 mains hypnotique, la navette se faufilant dessus, dessous, quelques petits mouvements de crochet de temps à autre, puis les battements bruyants et assourdissants du métier : le sol en tremble!!!
A deux sur un métier, elles mettent une semaine à confectionner un grand couvre-lit.
Notre second stop est sur la côte nord, moins ensoleillée; Nous garons la voiture à la faja dos Cubres ….,
la faja dos Cubres
pour une marche d’une heure environ, qui nous mènera à la Faja de Santo Christo, accessible uniquement à pied,comme toutes les fajas de la côte nord-Est, et où subsiste un mode de vie très traditionnel.
C’est parti!
Nous traversons un premier hameau, en rénovation,
la faja do Belo.
Et comme toujours, une fontaine à la sortie du village.
Nous continuons, encore quelques kilomètres, et nous voilà en vue de la Faja do Caldeira do Santo Christo, qui a ceci de particulier : une lagune, accessible par la mer, qui en fait un petit port naturel abrité.
On y arrive seulement par cette piste, à pied ou en quad.
On y pêche des coquillages, c’est aussi un spot de surf réputé.
La preuve, cette maison des surfeurs, à louer en groupe!
J’imagine en saison, des stage de surf, des bandes de copains…
Les allées sont bordées d’aloès,
d’hortensias,
de cannas,
d’agapantes,
ou d’iris…
et comme partout, une fontaine en bordure de village.
Voici l’église bien sûr, incontournable, et on devine que ce bâtiment qui la jouxte est l’ancienne école, avec sa cour, son muret.…
Le sentier continue vers l’Est, et la Serra di Topo.
Mais nous devons rebrousser chemin, et récupérer notre voiture de location.
Un petit détour par le lagon :
J’aurais bien tenté une baignade, mais le reste de la troupe vote pour un retour au bercail! Alors après quelque ricochets, nous rentrons. Sur le chemin du retour, nous apercevons l’île de Terceira au Nord,
et celle de Pico, au sud.
Demain, nous appareillons pour La Graciosa, une autre île toute proche.